Un sommet inédit contre le terrorisme nucléaire
Et si le terrorisme d'aujourd'hui mettait la main sur des armes nucléaires ? Cette hypothèse n'est pas franchement une fiction - Al Qaïda tente actuellement d'en acheter... si l'on en croit le président des Etats-Unis. Et Al Qaïda n'hésitera pas à les utiliser, selon lui...
Voilà qui plante en tout cas le décor. Et qui justifie la tenue d'un sommet exceptionnel, lundi et mardi, à Washington. 45 chefs d'Etat et de gouvernement sont réunis, à l'initiative du président américain, pour tenter de prévenir ce risque nucléaire. Parce qu'il y a urgence, a martelé Barack Obama : “le point essentiel de ce sommet est le fait que la première menace envers la sécurité des Etats-Unis, à la fois à court terme, à moyen terme et à long terme, est la possibilité qu'une organisation terroriste se dote d'armes nucléaires”.
Avant même l'ouverture officielle du sommet, le président américain a multiplié les entretiens informels. Les Premiers ministres indien et pakistanais, les présidents kazakh et sud-africain, ainsi que le président nigérian par intérim dimanche ; le roi
Abdallah II de Jordanie, le Premier ministre malaisien, le président ukrainien aujourd'hui. Ainsi que le président chinois Hu Jintao, très attendu - Washington tente d'obtenir de Pékin qu'il soutienne des sanctions renforcées contre l'Iran.
Téhéran n'a pas été invité à Washingon. Ce qui n'empêche pas le président, Mahmoud Ahmadinejad d'avoir un avis très clair sur la question. “Les sommets mondiaux organisés ces temps-ci visent à humilier les êtres humains”.
Lors de ce sommet, les Etats-Unis essaieront d'obtenir des dirigeants qu'ils s'engagent formellement à localiser et sécuriser leurs stocks d'uranium et de plutonium, pour éviter qu'ils soient volés, acheminés clandestinement et vendus à des extrémistes.
_ La Maison Blanche souhaite que le processus soit bouclé en quatre ans.
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