Un premier Chinois met les pieds dans l’espace

Cela fait dix ans qu’il s’entraîne pour cette mission historique.
_ Il s’appelle Zhai Zhigang. Originaire d’un milieu très pauvre du nord-est de la Chine, il passe pour aimer la danse de salon, la calligraphie, et jouer à la console vidéo avec son fils. Ce colonel de l’Armée de l’air chinoise qui fêtera ses 42 ans le mois prochain, accèdera d’ici dimanche au rang de héros national en réalisant la première sortie dans l’espace d’un astronaute chinois. Une "virée" d’une trentaine de minutes, sous les yeux des deux autres astronautes de l’opération.

La capsule Shenzhou VII -littéralement, "vaisseau divin"- s'est élancée en début d'après-midi de la base spatiale de Jiuquan dans le Gansu (nord-ouest de la Chine). La fusée va aller se placer en orbite à une altitude de 373 km, pour la sortie dans l’espace prévue demain ou, plus probablement, samedi.

Au cours de sa sortie d’une demi-heure, le colonel Zhai Zhigang va peaufiner l’expérience chinoise en termes de déplacement dans le vide et de maniement d’outils, capitale pour la poursuite de l’ambitieux programme spatial de Pékin. Car cette mission, d’une durée totale de 68 heures, va surtout contribuer à rapprocher la Chine de ses objectifs principaux : qu'un Chinois pose le pied sur la Lune, et que la Chine dispose d’un petit module orbital dans l’espace et, à terme, de sa station spatiale. Moins grande mais aussi beaucoup moins coûteuse que l’ISS, la station spatiale internationale.

La Chine avait réalisé son premier vol spatial habité il y a tout juste 25 ans, en 1983. Devenant ainsi le troisième pays à envoyer des hommes dans l’espace, après les Etats-Unis et l’ex-URSS. Le deuxième vol habité remonte à octobre 2005, à bord du vaisseau Shenzhou VI. D’ici à 2010, Pékin prévoit de lancer deux vols non habités, ainsi qu’une mission de trois taïkonautes qui installeront les premiers éléments d’un module orbital.

Gilles Halais avec agences

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