Etienne Mougeotte : "Un vrai grand patron, un touche-à-tout talentueux", l'hommage de Jean-Pierre Foucault

"Je suis bouleversé parce que c'était un ami. Bouleversé parce que c'était un vrai grand patron", a réagi jeudi 7 octobre sur franceinfo Jean-Pierre Foucault, après la mort à 81 ans d'Etienne Mougeotte, ancien numéro deux de TF1. "C'était le patron de l'info, le patron des programmes. Il savait tout faire", souligne Jean-Pierre Foucault. "Lorsqu'il a rejoint le groupe Bouygues, se souvient l'animateur, aux côtés de Patrick le Lay pour créer TF1, il a choisi les hommes, il a choisi les femmes, et en quelques mois il en a fait la première télévision d'Europe."

Jean-Pierre Foucault salue "le sens du détail, le sens de la rigueur" de son ancien patron. "Il pouvait même choisir la couleur de la moquette dans une émission de variété et être très précis sur un dossier info à traiter au journal."

[Les équipes de TF1] "avaient confiance en lui, et en plus il nous protégeait. C'est important. On avait l'entière liberté de ce que nous avions envie de faire et il nous couvrait. C'était un vrai bonheur de travailler pour lui, et par ricochet pour TF1".

Jean-Pierre Foucault

à franceinfo

Pour Jean-Pierre Foucault, Etienne Mougeotte avait "un flair exceptionnel" comme patron des programmes. "Il savait pertinent quand un programme allait marcher, assure-t-il, Et quand il sentait qu'un programme n'allait pas marcher, il ne le mettait pas à l'antenne."

Pendant les directs des émissions, Etienne Mougeotte était "derrière le réalisateur, se remémore l'animateur de l'émission "Sacré soirée", et faisait passer des messages en disant, là, la séquence est trop longue, il faut passer au sujet qui suit". "Il vivait le programme en même temps que le téléspectateur. Il était et patron et téléspectateur".

Jean-Pierre Foucault, "très triste" du décès de son ami, avoue qu'il lui "doit beaucoup". Et il rappelle le parcours d'Etienne Mougeotte, "touche-à-tout talentueux" qui est passé par "toutes les grandes radios, un hebdo de télévision", Télé 7 jours, "en retournant vers la presse écrite, le Figaro, puis radio Classique". Pour lui, il a "un peu fait l'histoire de la télé à sa manière".