Roger Auque, journaliste et ex-otage au Liban, est mort

Roger Auque est décédé lundi à Paris à l'âge de 58 ans. Il souffrait d'un cancer au cerveau. Journaliste, on se souviendra de sa photo d'identité montrée chaque soir au 20 heures, avec d'autres, après avoir été enlevé au Liban, par le Hezbollah, en janvier 1987. Il restera prisonnier pendant 319 jours et sera libéré le 27 novembre, en même temps que son confrère Jean-Louis Normandin, qui se souvient avec émotion de cette rencontre. Il m'a dit : "Jean-Louis, on est libre, nous sommes restés très frères".

Selon l’un de ses proches, les obsèques de Roger Auque seront célébrées vendredi à 10h30 en l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. 

 Roger Auque avait ensuite poursuivi sa carrière de grand reporter pour de nombreux médias de presse écrite et de radios. De 2003 à 2007, il a été correspondant permanent à Bagdad.

Journaliste peu académique, né à Roubaix en 1956 dans une famille de la classe moyenne, Roger Auque se présentait lui même comme un baroudeur playboy anarchiste de droite. En 2008, ce fervent défenseur des valeurs chrétiennes avait choisi de se tourner vers la politique. Il avait été élu en 2008 conseiller municipal du IXe arrondissement de Paris sur la liste UMP. Soutien de Nicolas Sarkozy, il avait été nommé par celui-ci au poste d'ambassadeur de France en Érythrée, de décembre 2009 à août 2012, date à laquelle il avait dû être rapatrié en France à cause de ses soucis de santé.

Son nom était revenu récement dans l'actualité avec les révélations de la journaliste Christine Clerc le présentant, dans son livre Les Conquérantes, comme le père biologique de Marion Maréchal-Le Pen.