Réchauffement climatique et pauvreté, au cœur du G8
Comme lors de chaque G8 maintenant, un "contre-sommet" s’est tenu juste avant l’arrivée des chefs d’Etat des plus grandes puissances mondiales. Quelque 5.000 manifestants altermondialistes se sont rassemblés sous haute surveillance policière dans un parc de Sapporo, tout près de la station thermale de Toyako, à l’extrême nord du Japon, où se tient le sommet (photo ci-dessus).
Dernier sommet pour George Bush, le premier pour Dmitri Medvedev : les conditions sont réunies pour que l’Europe joue un "rôle pivot" lors de ce G8. Un "rôle pivot", c’est le souhait de l’Elysée. D’autant que ce sommet revêt un caractère très important, dans un contexte mondial très agité : ralentissement de l’économie, crise du crédit immobilier, faiblesse du dollar, envolée des prix des matières premières et du pétrole en premier lieu mais aussi, pour la première fois au menu d’un G8, la crise alimentaire.
Après les émeutes de la fin en Afrique, en Asie et en Haïti, les pays riches avaient fait des promesses en juin dernier à la conférence de la FAO : ils s’étaient engagés à accroître leur aide aux pays pauvres. Reste maintenir à savoir qui va concrétiser ces engagements, et comment. Car lors des sommets du G8, on fait toujours de grandes annonces, mais les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Mais le point le plus délicat de ce sommet sera sans aucun doute le réchauffement climatique. Paris souhaiterait que les grands pays industrialisés prennent l’engagement "ferme et définitif" de réduire de 50% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Nicolas Sarkozy compte bien jouer un "rôle décisif" dans ces discussions, alors qu’il a fait de l’adoption d’un plan européen de lutte contre le réchauffement climatique une priorité de sa présidence de l’UE.
Au Japon sans Carla
Il y a un an tout juste, lors que précédent G8, c’est un Nicolas Sarkozy au sommet de sa popularité qui avait fait ses premiers pas de chef d’Etat sur la scène internationale, avec son épouse de l’époque, Cécilia. Un an plus tard, le président français est au plus bas dans les sondages, et il arrive au Japon sans sa nouvelle épouse, à la grande déception d’ailleurs des Japonais.
En 2007, Cécilia avait quitté prématurément le sommet en prétextant l’anniversaire d’une de ses filles. Cette fois, le motif invoqué par l’Elysée pour expliquer l’absence de la Première dame est tout autre : la "promo". Carla Bruni-Sarkozy sort en effet son nouvel album à la fin de la semaine. La sortie du disque a été avancée au 11 juillet, au lieu du 21 juillet prévu initialement.
Gilles Halais
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