Quand la pègre japonaise publie sa propre gazette
Les 28.000 membres du plus grand syndicat du crime du Japon
ont tous reçu le numéro un d'une gazette publié par le plus grand syndicat du crime
au Japon. Cette publication n'est évidemment pas disponible en kiosque, mais le quotidien Sankei Shimbun est parvenu à s'en
procurer un exemplaire et s'étonne de la qualité de son contenu. La presse
japonaise décrit une gazette de huit pages. Le "Yamaguchi-gumi
Shinpo", soit "la gazette du clan
Yamaguchi", contient même un édito
du parrain du groupe, Kenichi Shinoda.
Les mafieux aiment la poésie
La mafia japonaise, tout comme l'italienne
ou la chinoise, délaisse parfois le trafic de drogue, le racket, ou la prostitution,
pour se livrer à des activités plus légères. Jeux, poésie, people : la
publication, dont la périodicité n'est pas précisée, contient des sections
surprenantes. Comparable aux publications faites par les grandes entreprises, la
gazette fait aussi état d'une crise dont les gangsters sont aussi victimes.
Regonfler le moral des troupes
Selon un quotidien japonais, le
boss en profite pour rappeler aux jeunes yakuza que les valeurs, la loyauté et
la discipline font la force de la pègre japonaise depuis
des décennies. Il précise que la mafia japonaise ne doit pas se reposer sur ses
acquis si elle veut se développer et faire des bénéfices.
Longtemps tolérées par
les autorités, leurs activités ont donné lieu à un renforcement de l'arsenal
législatif ces dernières années et les syndicats du crime sont de plus en plus
inquiétés par la police. Si la pègre japonaise compte toujours plus de 63.000
membres, le nombre de yakuza a baissé ces dernières années, d'environ 7.000 par
an. Le clan Yamaguchi représente plus de 40% du crime organisé au Japon, ce qui
ne l'empêche pas d'avoir perdu 3.300 membres en 2012.
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