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Premier 20H00 pour Laurence Ferrari sur TF1

"Bonsoir. Bienvenue dans votre journal préparé par la rédaction". Voilà les mots qui ont ouvert hier soir une nouvelle page de l’histoire télévisuelle, avec le premier "20 heures" de Laurence Ferrari, qui succède à Patrick Poivre d’Arvor aux commandes du JT le plus regardé d’Europe. La nouvelle "capitaine" a donné le ton, sans faire de zèle. Ce premier journal a réalisé 40,2% de part d’audience, une bonne performance.
Article rédigé par franceinfo
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Pas de PPDA hier soir sur TF1. L'ancien présentateur vedette du "20H00", débarqué début juin avec fracas après avoir exercé cette fonction pendant 21 ans, a en effet cédé la place à Laurence Ferrari, 42 ans. Une arrivée très médiatisée pour l’ancienne animatrice de Canal +, qui a annoncé qu’elle ne voulait pas "révolutionner" mais faire des "changements progressifs" dans ce JT, qu’elle a dit aborder "concentrée" et en toute humilité.

Et c'est effectivement une Laurence Ferrari concentrée mais souriante, moderne mais sobre dans sa tunique cintrée blanche, qui est apparue hier soir au "20H00". Malgré un léger stress en début de journal, trahi par un "Colarado" malheureux et un débit de paroles un peu rapide, la journaliste a tenu le cap de son journal sans faillir. Un JT qui a fait la part belle aux sujets internationaux: convention démocrate aux Etats-Unis, reportage avec les troupes françaises en Afghanistan, retour sur les infirmières bulgares un an après leur libération des geôles libyennes, dissidents chinois... Un journal qui s'est aussi surtout distingué de l'ancienne formule par ses "ruptures de rythme" dans la forme, et dans le fond. Sujets courts, sujets longs, enquête, invité,.. le tempo était pour le moins soutenu et l'information abondante avec près d'une quinzaine de sujets diffusés en 35 minutes.

Ce premier journal a réuni 8,3 millions de téléspectateurs devançant largement celui de France 2 qui a été vu par 3,8 millions de personnes. Un bon résultat sans doute largement lié à l’effet de "première".
_ Au premier semestre 2008, le journal le plus regardé d'Europe a réuni en moyenne 8 millions de téléspectateurs, avec une part d’audience de 35,5%. La pression est forte pour Laurence Ferrari qui assure qu’on ne lui a pas fixé d’objectif d’audience : "Le seul objectif que m’a fixé Nonce Paolini (Pdg de TF1, ndlr), c’est de faire un bon journal", assure l’ancien joker du JT du week-end de TF1 (elle a remplacé Claire Chazal entre 2002 et 2006) et co-présentatrice du magazine "7 à 8" sur la même chaîne.

Ce retour de Laurence Ferrari sur TF1 est censé insuffler une nouvelle energie au journal. Il intervient surtout dans un contexte délicat. Les chaînes généralistes souffrent de la montée en puissance des autres sources d’information et surtout de la concurrence de la télévision numérique terrestre (TNT). A la mi-août, M6 a bu la tasse. Pour la première fois de son histoire, elle est passée sous les 10% de part d’audience en moyenne hebdomadaire. TF1 n’est pas au mieux. La chaîne privée culmine désormais à 26,5 % de part d’audience, contre plus de 30 % il y a peu. Longtemps épargné, le "20 heures" pique aussi du nez. Avant d’être débarqué du JT, Patrick Poivre d’Arvor avait perdu 10 % de son audience.

Que les accros à PPDA se rassurent : si "l’homme tronc" a disparu de TF1, sa marionnette PPD continuera de présenter le journal des "Guignols de l’info" sur Canal +.

Anne Jocteur Monrozier, Cécile Mimaut, avec agences

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