Organisations internationales : les Français aux commandes

Dominique Strauss-Kahn rejoint le club très fréquenté des français dirigeant une organisation internationale : Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Jean Lemierre, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ou encore Michel Kazatchkine, directeur du Fond mondial de lutte contre le Sida.

Deux d'entre eux, Pascal Lamy et DSK, sont de gauche. Mais ce sont des sociaux-démocrates qui ne s'opposent pas à la mondialisation et qui veulent l'infléchir pour en faire profiter les plus démunis. Ils ont été élus justement à un moment où la mondialisation est critiquée. Issus d'un pays méfiant à l'égard du libéralisme, ils sont en phase avec les nations qui doutent de plus en plus des bienfaits de la mondialisation sans limites.

Pourquoi tant de Français à a tête des institutions? " Nous n'avons pas un QI plus élevé que les autres. Nous sommes souvent moins bien formés à l'économie. (...) Mais les milieux dirigeants français ont un intérêt particulier pour les choses internationales", explique Michel Camdessus, ancien dirigeant du FMI. La France est aussi un pays qui n'apparaît pas aligné sur les Etats-Unis, ce qui la favorise aux yeux des pays en froid avec l'Amérique.

Autre explication : des réseaux efficaces. Les diplomates du Quai d'Orsay sont sollicités pour faire la campagne des candidats. Dans le cas de Dominique Strauss-Kahn, le président Sarkozy lui-même s'était chargé de faire sa promotion auprès des autres chefs d'Etat.