Nucléaire iranien: les "Six" obtiennent des avancées
L'Iran donne satisfaction à l'une des principales demandes des "Six" (Chine, Russie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni et Allemagne) en s'engageant à donner un accès à l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) d'ici "deux semaines" à ce nouveau site d'enrichisement, dont l'existence n'a été révélée que la semaine dernière.
Téhéran et les Six ont également trouvé un "accord de principe" permettant à "l'uranium faiblement enrichi en Iran (d'être) exporté dans d'autres pays pour être totalement enrichi" . Cet accord reprend une proposition avancée la veille par le président Mahmoud Ahmadinejad. La Russie et la France ont repris la balle au bond et se sont dites jeudi favorables à l'idée d'enrichir de l'uranium afin d'éviter que Téhéran ne le fasse.
"Il y a eu un arrêt dans les discussions depuis juillet 2008, mais j'ai le sentiment que cette fois-ci il n'y aura pas d'arrêt et qu'elles vont se poursuivre", s'est félicité le chef de la délégation iranienne Saïd Jalili. Les délégations se sont mises "d'accord pour intensifier le dialogue dans les prochaines semaines" et devraient se retrouver avant la fin du mois d'octobre.
Barack Obama a salué un début de discussions "constructif", tout en prévenant qu'il augmenterait la pression sur la République islamique si les paroles n'étaient pas suivi d'actes concrets. "Notre patience n'est pas illimitée" , a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.
La journée de pourparlers a également permis un tête-à-tête entre le chef de la délégation américaine, le sous-secrétaire d'Etat américain William Burns, et son homologue iranien. C'était la première rencontre bilatérale à ce niveau depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays il y a une trentaine d'années.
Mais le négociateur iranien Jalili a cependant répété aux représentants des grandes puissances que Téhéran ne renoncerait jamais à ses "droits absolus" dans le cadre de son programme nucléaire.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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