Mort de Jean-Pierre Elkabbach : retour sur la carrière de cet interviewer incisif

Jean-Pierre Elkabbach, c’était d’abord un visage, une voix, un ton. Tout commence pour lui à Oran, en Algérie. C’est là qu’il voit le jour en 1937 d’une famille juive et modeste. Il a 12 ans lorsque son père meurt brutalement. Le journalisme, il le découvre pendant la guerre d’Algérie. Très vite, il monte à Paris et fait ses premiers pas à la télévision. La télévision et la radio, deux médias, où il affûte ses armes d’interviewer incisif, comme sur Europe 1. Ce style Elkabbach, plein de culot, qui peut aussi agacer ses invités.

"C’était un patron fusionnel"

"Je crois sans exagérer que c’est le meilleur interviewer que j’ai connu. La nuit, il était capable de téléphoner à 4 heures du matin à quelqu’un pour le convaincre de venir", révère le journaliste Alain Duhamel. Puis Jean-Pierre Elkabbach devient un patron dénicheur de talents. D’abord en présidant France Télévisions, il remonte les audiences et fidélise de nouveaux animateurs. Un scandale éclate, il démissionne. "Jean-Pierre, c’était un patron fusionnel, volcanique, passionné, passionnant", se souvient Michel Drucker. Jean-Pierre Elkabbach finira sa carrière en revenant à Europe 1. Il s’est éteint, mardi 3 octobre, à l’âge de 86 ans.