Le parquet de Paris a ouvert cematin une enquête pour homicide volontaire, deux jours après la mort dujournaliste de France 2 Gilles Jacquier, tué en Syrie. Le corps de Gilles Jacquier a été rapatrié en France, son autopsie était prévuedans la journée à l’Institut médico-légal de Paris.Sur France Info, le directeur de l’information de France Télévisionsévoque des "zones d’ombre" autour des circonstances de la mort dugrand reporter. Les journalistes étaient escortés par des militaires. "Pourquoi cesmilitaires ont-ils reculé après les premières salves, laissant les journalistesau milieu de la population civile ?", s’interroge Thierry Thuillier. "Nous n’avons pas de réponse,mais nous en demandons une, au nom des familles et au nom de nos confrères ", explique-t-il. "Les tirs étaient semble-t-il précis. Pas quatre tirs au hasard, d’unemanière aléatoire. Là-dessus, nous avons aussi des questions à poser",poursuit le patron de l’info de France Télévisions.Dans un communiqué, France Télévisions rappelle que son équipe,en reportage pour le magazine Envoyé spécial, agissait dans le cadre d’unemission "autorisée parle gouvernement syrien ".Un tournage au milieu d’une foule demanifestants favorables au régime. Mais les manifestants "ont carrémentguidé les journalistes à chaque fois vers les lieux d’impact (…) Pourquoitout ceci s’est passé comme cela ?", interroge encore ThierryThuillier.Gilles Jacquier,43 ans, lauréat du prix Albert-Londres et du prix Bayeux des correspondants deguerre, a tué mercredi au cours d’une attaque à Homs, bastion des opposants durégime syrien, qui a fait au total huit morts et 25 blessés. C’est le premierjournaliste occidental tué en Syrie depuis le début de la révolte populairecontre le régime de Bachar el-Assasd, il y a 10 mois. Selon l’ONU, la répression violente de la rébellion a fait plus de 5.000 mortsen Syrie. Des "zones d'ombre" entourent la mort de Gilles Jacquier en Syrie, explique Thierry Thuillier, patron de l'info de France TV écouter