Mark Zuckerberg a plaidé mercredi au e-G8 pour que le public et le privé fonctionnent ensemble
Attendu en diva, Mark Zuckerberg n"a pas fait de révélations à l'eG8, réservant probablement affaires sérieuses et demandes concrètes au sommet du G8 de Deauville auquel il participera demain (faut-il considérer Facebook comme un neuvième Etat ?).
Que retenir de l"intervention du créateur de Facebook mercredi aux Tuileries ? Une humilité affichée : “Facebook n"est pas hégémonique” en raison de la volonté d"anonymat de nombreux internautes, “et c"est une bonne chose”. Car “la force de Facebook, c"est de s"appuyer sur une identité réelle. elle permet d"assurer des échanges sincères”, argumente-t-il.
Evasif sur le problème de la propriété et de la confidentialité des données (“à chacun de choisir sa limite, de trouver son équilibre”, “le public sait à quel marque faire confiance”), il a estimé que “la possibilité de partager resterait la grande tendance dans les cinq ans à venir”. “Partager”, un mot qu"il n"a cessé de marteler.
Comment explique-t-il son succès ? Par le fait d"avoir su mêler deux éléments déterminants pour un réseau social: “à l"université, je faisais de l"informatique et de la psychologie, ce sont les deux composantes essentielles de l"ADN de Facebook”. Celles qui détermineront demain le succès des éditeurs de musique, de films, de jeux vidéos … Il a d"ailleurs indiqué que Facebook allait connaître d"importants changements d"ici “3, 4 ou 5 ans”, intégrant notamment la possibilité de partager tous ces produits culturels. Mais nous allons faire appel à des services extérieurs, Facebook n"est pas une industrie cinématographique et ne le sera jamais, dit-il.
Le jeune milliardaire américain a tenu aussi à relativiser l"importance de Facebook dans les révolutions arabes : “Facebook a amené un outil, mais si ce n"avait pas été Facebook, c"aurait été quelque chose d"autre. Ce n"est pas Facebook, c"est l"Internet qui a fait ça. Facebook joue un rôle moins important que ce que disent les journaux”.
Prudent aussi sur le domaine d"extension de Facebook aux enfants de moins de 13 ans : “ce n"est pas une priorité pour nous aujourd"hui”. Mais pas un mot sur le fait qu"il était simple comme jeu d"enfant de contourner la vérification de l"âge sur le réseau social.
A la question posée par un internaute indien (“qu"allez-vous laisser au monde ?”), Mark Zuckerberg a répondu, en toute simplicité feinte : “je n"ai que 27 ans, laissez-moi un peu de temps”.
A celle de Maurice Lévy, patron de Publicis et organisateur de cet e-G8 (“quel est le message que vous allez transmettre demain au G8 ?”), il s"est contenté de répondre que dans de multiples pays, “le public et le privé fonctionnent ensemble”.
Après les généralités, place, demain, au business. Et pour l"anecdote, Maurice Lévy avait laissé sa cravate au placard, Mark Zuckerberg n"étant pas adepte des costumes et des chaussures cirées. Il portait d"ailleurs la panoplie de l"étudiant :
t-shirt, jean et baskets, contrastant avec les participants de l"eG8.
Le site e-G8 de France Television
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