Lutte contre la faim : les promesses non tenues des pays riches
Jacques Diouf affirme que l'organisation qu'il dirige n'a reçu qu'une "infime partie" des dons
promis en 2008 alors que le nombre de mal-nourris pourrait encore augmenter.
_ "Seulement 10% des 22 milliards d'euros annoncés ont été versés", a-t-il
précisé, déplorant que "face aux attentes des pays pauvres, les moyens
financiers ne soient pas à la hauteur des besoins".
Un sommet mondial sur l'alimentation avait tenté, en juin dernier à Rome, de remobiliser la communauté
internationale, recueillant près de 7 milliards d'euros de
promesses de dons en trois jours.
Regrettant que "l'accent soit mis par les médias" sur l'actuelle crise
financière "au détriment de la crise alimentaire", Jacques Diouf a rappelé que le "nombre
des mal-nourris, au lieu de diminuer, a augmenté de 75 millions en 2007".
"Ce chiffre pourrait encore augmenter en 2008", a-t-il prévenu.
Par ailleurs, "les montants qui ont été versés sont essentiellement allés à
l'aide alimentaire" alors que des "investissements dans l'agriculture" sont
nécessaires.
L'aide à l'agriculture est passée de 8 milliards de
dollars en 1984 à 3,4 milliards de dollars en 2004, soit une baisse de 58%,
tandis que la part de l'agriculture dans l'aide au développement a chuté,
passant de 17 % en 1980 à 3 % en 2006.
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