Les salariés de RFI dans la rue
En grève depuis plus d'un mois contre un plan de 206 suppressions d'emplois, les salariés de RFI ont manifesté mardiEn grève depuis plus d'un mois contre un plan de 206 suppressions d'emplois, les salariés de RFI ont manifesté mardi
"Pouzilhac, Sarkozy, négociations !", ont-ils scandé en avançant vers l'Elysée, soutenus par des salariés grévistes de France Télévisions dont la direction prévoit une réduction d'effectifs pouvant aller jusqu'à 900 postes d'ici 2012.
Des salariés de l'AFP ont également manifesté contre le projet de réforme du statut de l'agence.
Enfin, les syndicats de TDF, principal diffuseur de télévision en France, ont déposé un préavis de grève pour les 22 et 23 juin afin de dénoncer un plan de restructuration de la direction, qui prévoit jusqu'à 550 suppressions d'emplois sur 2.400.
La CGT voulait dire "non à la politique du gouvernement dans l'audiovisuel public qui se concrétise aujourd'hui en matière d'emploi par un plan à RFI, qui prévoit de supprimer 22% des effectifs, et un plan de 900 départ à la retraite à France Télévisions.
Une partie des salariés de RFI sont en grève "illimitée" depuis un mois, à l'appel d'une intersyndicale CGT, FO et SNJ, contre ce plan social, perturbant l'antenne de cette radio publique diffusée essentiellement vers l'étranger.
France Télévisions a annoncé le 2 juin un retour à l'équilibre financier à l'horizon 2011, via des économies et un "dispositif de départs volontaires à la retraite", sans plan social, pouvant concerner jusqu'à 900 personnes d'ici 2012.
Environ 500 manifestants selon les organisateurs, 300 selon la police, ont remonté l'avenue Montaigne, à Paris, dans un concert de sifflets et de bidons avant d'être arrêtés par la police à bonne distance du palais présidentiel et de lâcher dans le ciel une foule de ballons rouges censés symboliser chacun des 206 salariés invités au départ.
Le CE débouté
Un juge parisien a débouté mercredi pour vice de forme le comité d'entreprise de RFI qui estimait toujours insuffisantes les informations complémentaires transmises par la direction sur le plan social.Le 11 mai, la cour d'appel de Paris avait donné raison au CE et fait "injonction à RFI de procéder sans délai à l'information et consultation du comité d'entreprise sur la mise en place" de la holding Audiovisuel extérieur de la France (AEF), dont RFI est une filiale, et "sur la négociation" de son contrat d'objectifs et de moyens (COM). Elle avait suspendu le plan social.
La direction avait alors fourni de nouveaux documents aux salariés, toujours jugés insuffisants par le CE qui avait saisi le juge de l'exécution du TGI de Paris.
Dans la décision qu'il a rendue mercredi, le JEX a relevé que le CE avait omis de signifier l'arrêt à la partie adverse. Or, une telle démarche était nécessaire avant de le saisir. Le juge a donc estimé irrecevable la demande du CE.
Les syndicats rejettent l'argument des difficultés financières invoqué par la direction pour justifier son plan: selon eux, il est lié surtout à la création de l'AEF - qui chapeaute France 24, RFI et la participation française dans TV5Monde.
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