Les salariés de Nice-Matin en négociation avec trois investisseurs
L'avenir de Nice-Matin se dessine peu à peu. Les représentants du groupe placé en redressement judiciaire ont affirmé être en cours de négociation avec trois investisseurs intéressés par leur projet de reprise sous forme de Société coopérative et participative (Scop). Grâce à ce projet, les salariés comptent devenir leurs propres repreneurs, mais il va nécessiter des investisseurs privés et des prêts.
"Nous avons construit ce projet parce qu'on avait trois investisseurs qui sont venus frapper à notre porte ", a expliqué Jean-François Roubaud, le délégué du Syndicat national des journalistes et représentants de l'intersyndicale Nice-Matin, qui précise également que ces investisseurs "ont des compétence en matière de presse ". Selon lui, aucun des cinq repreneurs qui s'étaient déclarés candidats à la reprise du groupe ne font partie de ces trois investisseurs.
Un soutien logistique du gouvernement
Afin d'obtenir "un soutien logistique " dans leurs démarches, ils ont rencontré ce mercredi des membres des cabinets d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et François Rebsamen, respectivement ministres de la Culture, de l'Economie et du Travail. "Ils s'engagent à nous soutenir en termes d'ingénierie et d'expertise, pour qu'on puisse concourir à la barre du tribunal comme les autres ", explique Jean-François Roubaud. "On n'était pas venus demander de l'aide financière, mais de l'aide logistique pour les prêts, des expertises, des conseils sur les valorisation qu'on veut faire ".
La ministre de la Culture avait apporté dimanche son soutien au projet de Scop porté par les salariés, soulignant qu'il méritait "un examen attentif et sérieux ", et assurant de la mobilisation de l'ensemble du gouvernement pour "examiner les modalités d'intervention de l'Etat pour préserver les perspectives d'emploi dans un secteur en grave crise ".
157.000 euros de dons collectés
Pour s'assurer un premier soutien financier, les salariés ont lancé une collecte de dons auprès du public. Mercredi, ils avaient réuni plus de 158.000 euros. Leur démarche est soutenue notamment par le Parti socialiste, par le député-maire de Nice Christian Estrosi, ainsi que par l'ancienne ministre du logement Cécile Duflot.
Le groupe Nice-Matin, qui publie les quotidiens Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin, affiche des pertes depuis trois mois et est mis en danger par le souhait de son actionnaire, le Groupe Hersant Média, de s'en désengager. Il emploie 1.250 salariés dont 230 journalistes.
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