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Les principaux points de "l'Accord de Copenhague"

Ce matin la Conférence des Nations unies a pris "note" de ce texte adopté hier soir par les chefs d'Etat de 28 pays industrialisés et émergents.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)
  • Les objectifs à long terme: “ Des réductions importantes des émissions internationales
    sont requises selon la science avec pour objectif de
    réduire les émissions internationales de façon à contenir la
    hausse des températures en deça de 2° Celsius.”

    • Vers un traité juridiquement contraignant mais l'année prochaine.
      Une proposition annexée à l'accord appelle la communauté
      internationale à conclure un traité contraignant d'ici la fin de
      l'année prochaine.

    • Des financements pour les pays pauvres: seulement un objectif.

    “Les pays développés doivent apporter des ressources
    financières adéquates, prévisibles et durables, la technologie
    et les moyens pour soutenir la mise en œuvre de plans
    d'adaptation dans les pays en développement”. L'accord souligne que les pays les moins développés, les petits
    Etats insulaires et les pays africains sont les plus vulnérables
    et par conséquent ceux qui ont le plus besoin d'aide.
    “Les pays développés se donnent l'objectif de mobiliser
    conjointement 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour
    répondre aux besoins des pays en développement. Les fonds auront
    des origines variées, publiques et privées, bilatérales et
    multilatérales”.

    En annexe sont précisés les montants sur lesquels se sont
    engagés les pays industrialisés pour la période 2010-2012:

    • Union européenne: 10,6 milliards de dollars
    • Japon: 11 milliards de dollars
    • Etats-Unis: 3,6 milliards de dollars

    • Réduction des émissions sans caractère contraignant
      Les objectifs détaillés de réduction ou de ralentissement
      des émissions de gaz à effet de serre sont inscrits dans deux
      annexes distinctes. L'une contiendra les engagements des pays
      développés, l'autre ceux des grands pays émergents.
      Ces engagements n'ont aucun caractère contraignant et sont
      qualifiés de diverses façons allant de "à l'étude" pour les
      Etats-Unis à “inscrits dans la loi” pour l'Union européenne.

    • Le contrôle des engagements sous condition du “respect de la souveraineté nationale.”
      C'était le point de friction le plus important en raison notamment du rejet
      chinois de toute intervention extérieure: La partie du texte sur
      la vérification internationale du respect des engagements pris
      est la plus longue du projet d'accord.
      Elle précise que les économies émergentes doivent faire le
      bilan de leurs efforts et en rapporter aux Nations unies tous
      les deux ans. Des contrôles internationaux sont prévus pour
      répondre aux exigences occidentales de transparence mais le
      texte garantit le “respect de la souveraineté nationale”.

    • Des mesures “incitatives” pour la protection des forêts
      Le texte “reconnaît l'importance de réduire les émissions
      dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, et la
      nécessité d'améliorer l'élimination de gaz à effet de serre par
      les forêts.” Il prévoit des mesures “incitatives” pour financer
      la protection des forêts avec des fonds des pays développés.

    • Le principe de marché de crédits carbone est seulement
      évoqué: “Nous décidons de poursuivre des approches
      variées, dont les possibilités d'utiliser les marchés pour
      améliorer l'efficacité économique et pour promouvoir les mesures
      d'atténuation” des émissions de gaz à effet de serre.

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