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Les notes d'un journaliste travaillant sur des dossiers sensibles ont été volées lors d'un cambriolage à La Tribune

"Le cambriolage (des bureaux) a eu lieu probablement après 22h00 et est marqué par des faits distincts et troublants", a expliqué vendredi à l'AFP François Lenglet, directeur de la rédaction.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La Tribune (AFP/Thomas Coex)

"Le cambriolage (des bureaux) a eu lieu probablement après 22h00 et est marqué par des faits distincts et troublants", a expliqué vendredi à l'AFP François Lenglet, directeur de la rédaction.

"D'une part, les ordinateurs de trois dirigeants ont été volés: celui de Valérie Decamp, la présidente du journal, qui contient des données confidentielles sur l'entreprise, celui du directeur général et financier avec notamment des données bancaires et, plus troublant, celui du directeur des services informatiques, dans lequel se trouvent tous nos 'process' de fabrication, des codes sources et les programmes d'applications comme celles de l'iPhone et de l'iPad", a-t-il expliqué.

Un journaliste spécialisé dans les dossiers de défense dérobés
"D'autre part, a-t-il poursuivi, les carnets personnels du chef du service industrie, Michel Cabirol, ont été dérobés. Ce journaliste a longtemps travaillé sur les dossiers de défense. A priori, ce sont les seules données 'papiers' qui ont été volées, bien que les bureaux fermés aient été fracturés et que plusieurs placards aient été forcés".

Le parquet de Paris a été saisi et les enquêteurs de la police judiciaire effectuaient vendredi les constatations d'usage et des relevés d'empreintes.

"Un cambriolage ciblé et réalisé par des professionnels"
Pour la direction de la Tribune ce cambriolage semble avoir été "vraiment ciblé et probablement réalisé par des professionnels, d'autant qu'un seul journaliste semble avoir été visé en particulier".

Les cambrioleurs, qui se seraient introduits par une issue de secours, ont aussi volé des "notebooks" (mini-ordinateurs portables) et des caméras vidéos. Ils ont par ailleurs vandalisé les machines à café. "Peut-être pour accréditer des vols crapuleux", a estimé un journaliste de la Tribune.

Le Point, Médiapart et un journaliste du Monde avaient été cambriolés l'an dernier, alors qu'ils enquêtaient sur l'affaire Bettencourt (lire ici l'article d'Emmanuel Beretta " Mediapart, Le Monde et Le Point, victimes de curieux cambriolages").

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