Les grandes chaînes de télévision se positionnent pour le marché prometteur des jeux en ligne
Cet engouement survient alors que le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a réglementé la publicité pour les opérateurs de paris sportifs, hippiques et de poker.
Le sytème de contrôle est basée sur "une charte de bonne conduite" visant à limiter les volumes de pub pour les opérateurs de jeu. Une période probatoire court jusqu'en janvier 2011.
TF1 qui a signé un accord avec la Française des Jeux (FDJ) souhaite également devenir opérateur. A cet effet le groupe a racheté en février la société SPS, spécialisée dans les jeux et les paris sportifs en ligne la chaîne dispose ainsi d'un site EurosportBET.fr. Un site existe en Angleterre (EurosportBET.uk) pour les paris sportifs et le poker.
Olivier Ou Ramdame, directeur général du site, met en avant le caractère innovant d'EurosportBET avec la possibilité de prendre des paris en direct pendant le déroulement d'un match.
France Télévisions a déjà un partenariat avec la FDJ et France 2 diffuse depuis plus d'un an un programme court quotidien vers 17H00 et le samedi un 26 minutes, "Paris sportifs", à 06H30.
A l'ouverture du marché à la concurrence, il suffira aux parieurs de se rendre sur le site de la chaîne. Daniel Bilalian, le directeur des sports de France Télévision avertit: "C'est un marché qui s'ouvre (....), il faut faire attention au miroir aux alouettes".
Le groupe Canal+ et l'opérateur de paris britannique Ladbrokes (17 milliards d'euros de mises en 2009) ont créé une société commune qui proposera aux joueurs français des paris sportifs, hippiques et du poker en ligne.
De leurs côtés, le groupe M6 et Mangas Gaming, premier groupe français de paris sportifs et de jeux en ligne et opérateur de BetClic et d'Everest, ont signé un accord de partenariat sur 4 ans.
CSA: protection des mineurs en ligne de mire
Devant cette ruée sur les paris en ligne le CSA a réglementé la publicité, en mettant l'accent sur la protection des jeunes téléspectateurs.
La publicité est interdite dans les services et les programmes de télé et radio s'adressant aux mineurs, enfants et adolescents. Elle est également prohibée 30 minutes avant et 30 minutes suivant la diffusion des programmes pour mineurs.
La vigilance de l'instance de régulation sera accrue sur le contenu éditorial des programmes, notamment des émissions sportives ou hippiques, qui ne doivent pas se transformer en paris, ni inciter les jeunes à jouer. La publicité clandestine et le placement de produits dans une émission de plateau sera surveillée.
Le sytème est basé pour l'instant sur l'autodéclaration des télévisions et des radios. Ce fonctionnement est institué durant une période probatoire puisque le CSA adoptera avant fin janvier prochain une nouvelle délibération.
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