Les documents confidentiels américains que Wikileaks a commencé à publier concernent "tous les grands sujets"
C'est ce qu'a indiqué dimanche le fondateur du site Wikileaks Julian Assange, lors d'une visioconférence de presse avec des journalistes en Jordanie, lui-même s'exprimant depuis un site non précisé.
"Les documents que nous nous apprêtons à publier concernent tous les grands sujets dans tous les pays du monde" y compris "les pays arabes", a-t-il dit.
Ses déclarations précédaient de quelques heures la publication des premiers documents, qui a débuté aux alentours de 19h (heure française) dans différents journaux partenaires, dont en France.
Wikileaks va divulguer 250.000 documents secrets
"J'ai passé une bonne partie de mon énergie et de mon temps pendant le mois écoulé à préparer la publication à venir de l'histoire de la diplomatie américaine", a-t-il déclaré lors de la conférence organisée par l'association des reporters arabes pour le journalisme d'investigation (ARIJ).
"Ces 250.000 documents secrets émanent d'ambassades américaines dans le monde entier, et nous avons déjà pu constater que pendant la semaine passée, les Etats-Unis ont réagi en tentant d'amortir les effets que cela pourrait avoir", a-t-il ajouté.
Anticipant les frictions diplomatiques, les Etats-Unis ont en effet prévenu ces derniers jours plus d'une dizaine de pays, dont leurs alliés stratégiques que sont l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, Israël et la Turquie. Mais ils ont également alerté la Russie, la Chine, l'Inde, l'Afghanistan, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Assange rejette les accusations de mise en danger d'individus innocents
Dans une lettre adressée à Julian Assange et son avocat, dont les médias ont obtenu copie, le Département d'Etat américain a estimé que les fuites attendues mettraient en danger "la vie de nombreux individus innocents".
M. Assange a rejeté cette accusation dimanche. "Notre organisation a quatre ans d'expérience dans la publication de documents", a-t-il souligné. "Autant que nous sachions, et autant que quiconque ait porté des accusations un tant soit peu crédibles, pas un seul individu n'a été mis en danger à la suite de quoique ce soit que nous ayons publié", a-t-il affirmé.
Julian Assange aurait écrit vendredi au Département d'Etat américain pour avoir des informations sur les personnes susceptibles d'être "mises en danger" par les révélations de Wikileaks. Les Etats-Unis ont rejeté samedi soir toute négociation, en soulignant que le site détenait les documents en question en violation de la loi américaine.
Lire aussi:
>
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.