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Le sommet du G8 à L'Aquila, pour parler Iran, économie et climat

Au-delà du symbole - les pays les plus riches de la planète qui se réunissent dans cette ville italienne, dévastée par un séisme en avril - le sommet du G8, qui s'est ouvert aujourd'hui, et pour trois jours, devra faire le point sur ces trois sujets cruciaux...
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Le déplacement ne sera pas sans risque... Pas tant à cause des manifestants qui vont forcément s'inviter, à un moment ou un autre, au sommet du G8, que parce que la terre continue de trembler à L'Aquila. Une secousse de 4,1 sur l'échelle de Richter a été enregistrée vendredi dernier... Mais qu'on se rassure, si d'autres répliques étaient enregistrées, les participants au sommet seraient immédiatement évacués.

Mais il faut penser que c'est le prix à payer pour le symbole. Les pays les plus riches de la planète devaient se retrouver en Italie. Mais rendez-vous était pris à La Maddalena, en Sardaigne. Jusqu'au moment où Silvio Berlusconi a pris la décision de déplacer le lieu du sommet.

Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement font le déplacement ; venus d'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretage, d'Italie, du Japon et de Russie.
_ Demain et vendredi, le sommet s'élargira aux dirigeants du G5 ( Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde, Mexique).

L'Iran sera au cœur des discussions lors du dîner des chefs d'Etat, ce soir. Le G8 devrait à nouveau condamner les violences après l'élection présidentielle.
_ Il sera également question des sanglantes émeutes ethniques dans la région chinoise du Xinjiang : Angela Merkel voulait en parler avec le président chinois, Hu Jintao. Mais ce dernier a déjà quitté l'Italie pour la Chine, en raison des violences dans le Xinjiang.

L'économie, pour sa part, se retrouve au centre d'un bras de fer. Le président brésilien, Lula, estima que le G8 n'a pas de raison d'être. Car, dit-il, face à la crise mondiale, c'est le monde entier qui doit décider...

Enfin, le climat est peut-être le seul sujet consensuel du sommet. Le G8, qui émet tout de même 40% des émissions de gaz à effet de serre, a déjà infligé un revers à la négociation en renonçant à s'engager sur une division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les principales économies devraient cependant se fixer comme objectif de limiter le réchauffement global à +2 degrés Celsius, par rapport aux niveaux pré-industriels, pour éviter les pires impacts.

Les dirigeants des pays riches sont aussi appelés à confirmer leurs engagements en faveur des plus pauvres. Les Etats-Unis auraient ainsi déjà promis de mobiliser 3 à 4 milliards de dollars. Le but étant d'arriver à 15 milliards, qui serviraient à financer un regroupement de fonds alimentaire et pour l'agriculture. Le texte doit être signé vendredi.

Guillaume Gaven, avec agences

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