Le Sénat appelle à renforcer l'indépendance et l'éthique au sein des médias
Après quatre mois d'auditions, la commission d'enquête sénatoriale sur la concentration des médias a publié un rapport contenant 32 propositions pour mieux réguler le paysage médiatique.
"Une nécessité absolue dans un monde menacé par la désinformation." La commission d'enquête du Sénat sur la concentration des médias a appelé jeudi 31 mars à moderniser des règles "obsolètes". Dans un rapport de 381 pages, les sénateurs formulent 32 propositions pour mieux réguler le paysage médiatique.
Les sénateurs proposent par exemple de renforcer l'indépendance et l'éthique au sein des médias au moyen d'un administrateur indépendant, l'Arcom (ex-CSA), et d'organiser un grand débat au Parlement où le gouvernement viendrait présenter ses conclusions pour réformer la loi relative à la liberté de communication de 1986, votée à une époque où les géants d'internet n'existaient pas.
Dans leur rapport, les sénateurs estiment également qu'il est nécessaire de "réviser les conditions d'octroi des aides au pluralisme et à la modernisation en prenant en compte la situation financière des groupes auxquels les titres candidats sont rattachés".
Inquiétudes pour le pluralisme
Entre fin novembre et début mars, cette commission composée de 21 sénateurs avait mené 48 auditions publiques, convoquant au Sénat 82 personnes. Parmi eux, tous les grands acteurs du secteur, allant de grands patrons industriels, propriétaires de médias, comme Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues, aux médias indépendants et syndicats, ont été entendus.
>> Médias : ce qu'il faut retenir de l'audition de Vincent Bolloré au Sénat
Ce rapport est publié dans un contexte d'inquiétudes sur le pluralisme de la presse, entre la fusion prévue entre TF1 et M6 ou l'assaut de Vivendi (propriétaire de Canal+) sur Lagardère (Europe 1, Le Journal du dimanche, Paris-Match).
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