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Le roquefort ne sera pas surtaxé aux Etats-Unis

Les Etats-Unis avaient menacé de taxer à 300% les importations du célèbre fromage, en représailles au refus de la Commission européenne d'accepter sur son sol la viande aux hormones... Un litige vieux de plus de 20 ans, auquel un accord vient de mettre fin.
Article rédigé par franceinfo
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C'est un combat vieux comme le monde, ou presque, qui vient de prendre fin. La bataille du bœuf aux hormones américain. L'Europe n'en veut pas, depuis le début des années 80. Et ce refus empoisonne périodiquement les relations commerciales entre les deux pays.

Périodiquement donc, les Etats-Unis menacent de représailles. Dernière en date, la taxation d'un certain nombre de produits européens, le roquefort à 300%, mais aussi le foie gras, la moutarde ou encore l'eau italienne. Ceci n'est plus aujourd'hui qu'un mauvais souvenir.

Car l'Union européenne et les Etats-Unis ont signé aujourd'hui un accord préliminaire, qui écarte définitivement la commercialisation en Europe du bœuf aux hormones américain.
_ La déclaration commune, signée du représentant américain au Commerce extérieur (USTR), Ron Kirk, et de la commissaire européenne au Commerce, Catherine Ashton, est claire : “Nous avons atteint un compromis qui fournit une issue pragmatique dans le conflit de longue date sur le bœuf. Un accord est dans notre intérêt mutuel, et nous allons maintenant discuter avec les différentes parties prenantes et les Etats d'un effort pour le mettre en œuvre aussitôt que possible”.

Pas de bœuf aux hormones en Europe, donc. Mais en contrepartie, les Etats-Unis obtiennent des quotas supplémentaires pour exporter vers l'UE leur viande de bœuf de qualité, produite à partir d'animaux non traités : 20.000 tonnes supplémentaires lors des trois premières années, 45.000 tonnes à partir de la quatrième.
_ Au final, voilà qui revient à presque quadrupler le quota annuel actuel, de 11.500 tonnes.

Chacun en sort gagnant - et les producteurs de roquefort respirent...

Guillaume Gaven, avec agences

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