Le réalisateur David André et le journaliste Emmanuel Duparcq (AFP) sont les lauréats de l'édition 2011 du prix
David André a été récompensé pour "Une peine infinie, histoire d'un condamné à mort", film de 80 minutes diffusé sur France 2.
Le jury de la plus prestigieuse récompense de la presse française récompense chaque année le meilleur jeune reporter (moins de 40 ans) de l'année. Récompense remise cette année, très symboliquement, à Tunis.
David André, réalisateur indépendant, a été primé pour son film de 80 minutes diffusé sur France 2 intitulé "Une peine infinie, histoire d'un condamné à mort". Il est revenu, en 2009, dans l'Oklahoma, dix ans après l'exécution dans cet Etat du sud des Etats-Unis de Sean Sellers, condamné à mort à l'âge de 16 ans ans pour un triple meurtre. Interrogeant le procureur, les gardiens, la famille, le bourreau, l'auteur découvre que les protagonistes du drame ne peuvent oublier. Ils ont, eux aussi, été condamnés à "une peine infinie".
"La peine de mort est un poison qui contamine tout", a-t-il dit, appelant les Tunisiens, à l'heure d'écrire une nouvelle Constitution, à la rejeter.
Emmanuel Duparcq, en poste au bureau de l'AFP au Pakistan, a été primé pour
une série de reportages, dont aucun n'a été effectué au sein des forces armées occidentales. Il y décrit de l'intérieur le système de soutien et les réseaux des talibans qui, moribonds en 2005, ont aujourd'hui infiltré les deux-tiers de l'Afghanistan et des régions entières du Pakistan.
"Je souhaite dédier ce prix à nos deux confrères de France Télévision, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qui sont retenus en otage en Afghanistan depuis 501 jours, sans oublier tous mes collègues de l'AFP et plus particulièrement nos journalistes afghans et pakistanais", a dit Emmanuel Duparcq avant de lire deux extraits de ses reportages.
Lors de la remise des prix à Tunis, les deux lauréats ont rendu hommage à la presse tunisienne en quête de liberté.
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