Le Parti socialiste s'est efforcé de calmer le jeu avec France Télévisions après une nouvelle attaque de Vincent Peillon
Après voir boycotté un débat sur l'identité nationale face à Eric Besson et Marine Le Pen, l'eurodéputé PS a accusé dans Le Monde daté des 24 et 25 janviers "certains" dirigeants de France 2 de "servilité".
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a estimé dimanche sur Radio J qu'il fallait mettre un terme à la polémique.
Mais il a considéré que France 2 avait donné le beau rôle au ministre de l'Immigration.
La direction de France Télévisions, elle, s'est "indignée" "des propos injurieux et mensongers" de Vincent Peillon. "Vincent Peillon multiplie les versions contradictoires sur les conditions et modalités de sa participation à l'émission 'A vous de juger' du 14 janvier 2010", réagit la direction de France Télévisions dans un communiqué.
L'absence de Vincent Peillon sur le plateau a été dénoncée, notamment, par Arlette Chabot, directrice générale adjointe de France Télévisions, et le CSA.
"En déclarant aujourd'hui que 'sept émissions sur neuf organisées aux heures de grande écoute ont été consacrées à l'identité nationale', Vincent Peillon profère un mensonge supplémentaire et inacceptable", poursuit la direction de France Télévisions.
Le ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand a fustigé, sans le nommer, les propos de Vincent Peillon (PS) sur la "servilité" de certains dirigeants de France Télévisions, les qualifiant de "dérapage", dimanche lors d'un discours dans le cadre du Midem.
Vincent Peillon réclame la démission d'Arlette Chabot, pas le PS
Dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi, Vincent Peillon estime qu'il faut "revenir" sur la nomination du président de France Télévisions par le président de la République car "cette perspective exerce déjà une pression sur (le) travail" des rédactions de France 2 et France 3 et "favorise la servilité de certains dirigeants".
"L'appel à la démission des principaux dirigeants du service public de la Télévision ainsi que l'accusation scandaleuse de 'servilité' sont indignes de responsables politiques", précise le texte.
Benoît Hamon a, quant à lui, mis les choses à plat : Vincent Peillon "est aujourd'hui dans une polémique assez forte avec France 2, elle l'engage", a-t-il ajouté en soulignant que le PS ne demandait pas la démission d'Arlette Chabot.
Le groupe public a déclaré dans son texte qu'il "ne laissera personne mettre en cause son honneur et son indépendance".
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