Le Nobel de la Paix distingue trois femmes dont la présidente du Libéria
Elles sont trois, et chacune à sa manière a fait progresser les droits des femmes. Ellen Johnson Sirleaf l'aînée, première femme élue démocratiquement présidente en Afrique a aidé son pays le Libéria, à guérir de 14 ans de guerres civiles. La "Dame de fer" mérite bien son surnom, elle qui a été envoyée par deux fois dans les geôles du régime de Samuel Doe dans les années 80. Impériale dans ses tenues traditionnelles aux couleurs vives, à 72 ans Ellen Johnson Sirleaf est considérée comme une réformatrice et un défenseur de la paix. Mais elle est accusée par l'opposition de corruption pour financer sa campagne.
La cadette du trio, est Libérienne elle aussi. Leymah Gbowee, militante pacifiste a comme son aînée, consacré sa vie à militer pour la paix. Cette quadragénaire a fondé ou dirige plusieurs organisations de femmes, et a également siégé dans la Commission Vérité et Réconciliation. Une grande force chez cette femme qui avoue avoir été une petite fille maladive - rougeole, paludisme, choléra- ayant "souvent souhaité avoir la santé" au moment des vœux de fin d'année. Belle revanche pour celle que l'on surnomme aujourd'hui "la guerrière de la paix" .
Quant à la benjamine, Tawakkol Karman, elle est Yéménite et devient à 32 ans, la plus jeune prix Nobel de la Paix après Rigoberta Menchu (la Guatémaltèque honorée en 1992). Cette journaliste est distinguée pour son "rôle prépondérant dans la lutte en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de la paix au Yémen". Elle dirige un groupe de défense des droits de l'homme pour les journalistes, Journalistes femmes sans Chaines et figure parmi les leaders de la contestation au président Ali Abdullah Saleh. La Yéménite a dédié son Nobel de la Paix au "Printemps arabe" .
Caroline Caldier, avec agences
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