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Le Monde en phase critique

Le quotidien du soir attend toujours le dépôt des offres définitives pour une recapitalisation de l’entreprise. Le prestigieux journal est fortement endetté et doit restructurer son imprimerie. Deux offres de reprises ont déjà été déposées, mais le Conseil de surveillance a décidé d’assouplir le calendrier pour ouvrir la porte à d’autres candidats à la reprise.
Article rédigé par franceinfo
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En juillet Le Monde devrait se retrouver en cessation de paiement. Si les avis divergent concernant le montant à investir pour prendre la majorité du groupe, une chose est sûre : le quotidien est fortement endetté et son imprimerie est un véritable casse-tête financier. La remise à flot de la société qui contrôle l’imprimerie alourdirait la facture pour le repreneur de 50 millions d’euros.

Deux offres de reprises ont déjà été déposées. Une première rassemble le banquier d’affaires Matthieu Pigasse, l’homme d’affaires Pierre Bergé, et le fondateur de Free, Xavier Niel. La deuxième est présentée par la société de Claude Perdriel qui coiffe le groupe Nouvel Observateur. Le Conseil de surveillance du groupe veut un nouveau calendrier qui permettrait d’ouvrir la porte à d’autres candidats à la reprise.

Intervention élyséenne ?

Selon la rédaction du Monde la première offre aurait été critiquée par Nicolas Sarkozy qui aurait convoqué le président du directoire du Monde, Eric Fottorino.

Côté PS, le député socialiste Julien Dray a dénoncé ce week-end "une mainmise insupportable du pouvoir politique" sur les médias.

Les actionnaires "internes" (comme la Société des rédacteurs du Monde) détiennent près de la moitié du Monde Partenaires et Associés, majoritaire dans le capital du Monde SA, la holding de contrôle du quotidien. Le prix à payer pour les 51% à 65% restant du groupe oscillerait entre 80 et 120 millions d’euros. Sachant que pour pallier les besoins financiers de juillet et août, les candidats-repreneurs devront verser des "arrhes" ou des "avances de trésorerie remboursables" lors de la recapitalisation…

Caroline Caldier avec agences

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