Le groupe Lagardère lance son hebdo "JDNews", en pleine cession de "Paris Match"
Il y a un petit nouveau dans les kiosques. Un magazine d'actualité baptisé le JDNews est disponible depuis le mercredi 18 septembre. Le magazine de 60 pages est vendu 2,20 euros et sera fourni avec le Journal du dimanche (JDD) dans un pack à 2,90 euros. Sa diffusion est estimée à 130 000 exemplaires chaque semaine. Le groupe Lagardère le lance alors qu'il est en train de se séparer de son hebdomadaire Paris Match. LVMH s'apprête à récupérer le magazine pour 120 millions d'euros. La vente devrait être bouclée avant la fin du mois.
Il s'agira d'une une grosse perte pour Lagardère, et surtout une perte d'influence. Le groupe Lagardère est détenu à près de 60% par Vivendi qui est dirigé par Yannick Bolloré. Créer un nouvel hebdo, c'est un moyen de conserver du pouvoir auprès des politiques et des industriels.
"Liberté d'expression" et "rétablissement de la vérité"
Mais il ne s'agit pas de rivaliser avec Paris Match, titre généraliste qui mélange actualité et people. Le JDNews se rapproche plutôt du Point, du Nouvel Obs ou de Marianne, avec des enquêtes, des entretiens, des dossiers sur la politique, l'économie, les sciences et la culture. Le tout placé sous le signe de "la liberté d'expression" et du "rétablissement de la vérité", comme l'explique Laurence Ferrari, la présidente du magazine, dans l'édito du premier numéro avec Marianne en couverture.
Le JDNews décline des rubriques "bonnes nouvelles", réussites, grands entretiens avec des personnalités des mondes politique, économique ou culturel, une enquête chaque semaine ainsi qu'une partie culture, mode et art de vivre. Un ton et un prisme qui rappellent la chaîne d'information en continu CNews et la radio Europe 1, également contrôlées par Vivendi.
Ces médias sont régulièrement accusés par des personnalités de gauche de promouvoir des idées d'extrême droite, ce qu'elles contestent. D'ailleurs, des incarnations de ces médias signent dans le JDNews, comme Pascal Praud, Philippe de Villiers ou Michel Onfray.
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