Le choix du FMI ne se fera pas sans débat
C’est ce soir que le dépôt des candidatures pour la présidence du FMI se termine. Jusqu’à la semaine dernière Dominique Strauss-Kahn, était seul en lice et assuré de remplacer l'espagnol Rodrigo Rato à la tête de l'institution financière internationale. Les Européens choisissent traditionnellement, parmi les leurs, le chef du FMI et les Etats-Unis celui de la Banque mondiale. Mais la Russie a décidé de jouer les trouble-fêtes en nommant la semaine dernière son propre candidat, un ancien banquier central et ex-membre du parti communiste, le Tchèque Josef Tosovsky. Une règle qui n’est pas non plus du goût d’autres nations et d’autres continents comme l’Asie et l’Afrique.
De fait, la méthode de sélection choque de plus en plus dans les pays émergents. Le système de sélection "est injuste envers les autres grands pays du monde, y compris des membres du G8. Le choix devrait être fait de façon professionnelle", a déploré le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine. En effet, le système de sélection est basé sur la contribution des Etats et donne donc la part belle aux plus riches à savoir les Etats-Unis et l’Europe.
La candidature de Dominique Strauss Khan avait déjà été décriée, le 25 août, dans un entretien au quotidien Financial Times le directeur exécutif du Fonds monétaire international pour la Russie, Alexei Mojine, avait mis en doute les compétences de l'ancien ministre. "Il n'y a rien dans le CV de M. Strauss-Kahn qui montre clairement qu'il a les qualités techniques pour accomplir le travail", a lancé M. Mojine. Une candidature née déjà dans la polémique franco-française puisque les amis du parti socialiste avaient diversement apprécié cette désignation de Dominique Strauss Khan par Nicolas Sarkozy.
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