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Lagardère va se désengager totalement d'EADS

Fin juillet, le groupe Lagardère ne sera plus un marchand d'armes. Il va céder sa participation dans le groupe EADS, valorisée à quelque 2,5 milliards d'euros. C'est le dernier acte de son désengagement du secteur industriel.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Lagardère annonce son désengagement
total, fin juillet, de l'aéronautique et des ventes d'armes en cédant ses 7,5 %
dans EADS, maison-mère d'Airbus.

Une participation évaluée, au cours actuel de
l'action EADS, à 2,5 milliards d'euros, et qui pourrait rapporter au groupe une
plus-value de quelque deux milliards. Une part "substantielle" sera
redistribuée aux actionnaires, annonce le patron du groupe.

Un groupe en forte mutation

Le groupe Lagardère s'est engagé
dans une profonde reconfiguration de son périmètre, dans l'espoir d'être mieux
valorisé en bourse.

En 2011, Arnaud Lagardère avait donné un grand coup de balai dans sa branche
presse en cédant ses magazines hors de France à l'Américain Hearst pour quelque
650 millions d'euros.

Mardi, il a encore réduit sa présence dans la presse
quotidienne française en cédant sa participation minoritaire (25 %) dans
Amaury (Le Parisien, L'Equipe). Il cherche encore preneur pour ses 20 %
dans Canal+ France, qu'il valorise à 1,5 milliard d'euros, et pour ses 42 %
dans Marie-Claire.

Arnaud Lagardère continue ainsi de
démembrer le groupe tel qu'il a été construit par son père, Jean-Luc Lagardère,
dans les années 1960. À l'issue de son désengagement d'EADS, les activités du groupe seront
recentrées sur le livre et l'e-publishing, la presse et l'audiovisuel, la
distribution, et le sport et le divertissement.
C'est justement la branche
sport qui avait plombé les résultats du groupe en 2011, avec une perte nette de
plus de 700 millions d'euros, Lagardère a renoué avec les bénéfices en 2012,
dégageant un profit de près de 90 millions d'euros.

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