La République fédérale met aux enchères les fréquences qui permettront de passer à la téléphonie mobile de 4e génération
L'Allemagne est le premier pays européen à proposer les fréquences issues du "dividende numérique", utilisées jusqu'alors par la télévision analogique, et que le passage au numérique a libérées.
Les enchères devraient rapporter entre 5 et 8 milliards d'euros.Une somme nettement moins importante que les 50 milliards récoltés en 2000 lors de la mise aux enchères des fréquences de téléphonie de 3e génération, l'UMTS.
La 4e génération permet la transmission beaucoup plus rapide
qu'actuellement de données par les réseaux de téléphonie mobile de données, faisant du téléphone portable le concurrent direct de l'internet.
Les marchés dans lesquels évoluent les opérateurs concernés
sont pour la plupart très "mûrs" (une majorité de la population
a un, voire plusieurs portables). Dans ce contexte, l'internet mobile apparaît comme la seule véritable option de croissance de ce secteur. Conséquence: les fréquences du "dividende numérique" autour de 800 mégahertz (790-862 mégahertz) sont extrêmement convoitées. Se déplaçant mieux et plus loin, et pénétrant plus facilement à l'intérieur des bâtiments, elles permettront de couvrir de vastes territoires à moindre coût.
Les quatre participants au processus d'enchères sont T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, Vodafone Allemagne, E-Plus, filiale du néerlandais KPN et O2, filiale de l'espagnol Telefonica. E-Plus et O2 ont dénoncé les conditions de l'opération, qui favorisent, selon eux, leurs deux gros concurrents.
Bruxelles s'en est mêlé. Les autorités fédérales ont alors dû promettre à la Commission européenne d'observer à la loupe les conditions de la concurrence "trois mois après les enchères" et s'il y a distorsion, d'y "remédier".
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