La radio numérique enfin lancée

Ça n'est finalement qu'un transistor un peu plus perfectionné. Seule son apparence ne trompe pas : l'écran est relativement grand, suffisamment pour qu'y défilent des informations techniques ou pratiques (titre de la chanson qui est diffusée, clip de cette même chanson...). Plus besoin de mémoriser la fréquence. Il sera également possible d'écouter des émissions en différé, de mettre sur pause, d'avancer, de reculer... Le tout, avec une qualité sonore bien supérieure. Et beaucoup plus de choix. Bienvenue dans la radio numérique.

Le projet était dans les tuyaux depuis longtemps. Le voici qui se concrétise avec l'arrêté signé aujourd'hui par la ministre de la Culture, pour fixer la norme technique de diffusion. Ce sera le T-DMB, Terrestrial Digital Multimedia Broadcasting, une norme souhaitée par la majorité des opérateurs radiophoniques français. Le T-DMB a obtenu le feu vert de Bruxelles, car la France est le premier pays européen à le promouvoir -- seule la Corée du Sud l'a déjà adoptée, mais pour la télévision.

Et Christine Albanel de se féliciter : “la radio française arrive de plain-pied dans l'ère numérique. Noël 2007 sera sans doute celui de la télévision numérique ; Noël 2008 sera celui de la radio numérique.”
_ Cela laisse un an pour tout préparer. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel va lancer, le mois prochain, un appel à candidatures pour attribuer les fréquences hertziennes numériques. Une partie de ces fréquences est déjà disponible, d'autres seront libérées par l'extinction de la télévision analogique, d'ici 2011.

Mais le chantier le plus considérable sera sans doute le renouvellement du parc des récepteurs. Les nouveaux transistors sont encore un peu chers aujourd'hui -- 200€ en moyenne -- mais leur prix devrait rapidement baisser.
_ Pas d'affolement à avoir cependant. Si la télévision analogique a bien une date de péremption annoncée, ce n'est pas le cas pour la radio, telle qu'on la connaît.

Guillaume Gaven