L'Iran et Clearstream au menu de la rentrée médiatique de Sarkozy
Nicolas Sarkozy a écarté tout “échange” avec l'Iran pour accélérer le retour en France de l'universitaire Clotilde Reiss.
L’idée avait été suggérée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. “C'est du chantage”.
Partisan affiché de la fermeté dans le dossier du nucléaire iranien, il s'est rangé à la politique de la main tendue offerte à Téhéran par Barack Obama
mais a souligné que cette offre de “dialogue” devait être assortie d'une “date limite” qu'il a fixée “au mois de décembre”.
Pour sa rentrée médiatique, le chef de l'Etat a redit son ambition d'obtenir des “résultats concrets” sur la régulation financière lors de la réunion de Pittsburgh, notamment sur les bonus qu'il a jugés “moralement choquants”.
“Il faut qu'on trouve un accord. Nous voulons clairement que le montant des
bonus soit plafonné en fonction, par exemple, d'un pourcentage du chiffre
d'affaires, d'un montant de fonds propres, et c'est ce que nous discutons en ce moment-même”, a-t-il indiqué.
Il reconnaît implicitement des divergences entre les membres du G20, notamment les Etats-Unis, sur cette question.
Le président s'est réjoui de la disparition des paradis fiscaux.
“Les paradis fiscaux, le secret bancaire c'est terminé”, a-t-il insisté, en espérant que ses partenaires mondiaux adoptent dès le premier trimestre de l'année prochaine, des sanctions contre les pays qui ne respecteraient pas les nouvelles règles.
Au lendemain du sommet de l'ONU sur le climat, Nicolas Sarkozy a insisté à nouveau sur l'urgence de débloquer rapidement les négociations à moins de trois mois du sommet de Copenhague.
“Le monde va à sa perte si on continue à émettre du carbone qui créé un trou dans la couche d'ozone et qui brise les équilibres de la planète”.
Il ne retirera pas sa plainte dans l’affaire Clearstream
S'il n'a pas riposté aux attaques lancées contre lui par l'ex-Premier
ministre Dominique de Villepin à l'ouverture du procès Clearstream, Nicolas Sarkozy a répété qu'il ne retirerait pas sa constitution de partie civile
controversée dans ce dossier: “Je ne suis pas un homme qui renonce et je ne suis pas un homme qui plaisante avec les principes d'honneur et de probité.”
Balayant les sujets de l'actualité hexagonale, le chef de l'Etat a confirmé
l'augmentation avant “la fin du mois” du forfait hospitalier et, implicitement, que les indemnités versées par la Sécurité sociale aux accidentés du travail seraient bientôt soumises à l'impôt.
Et pour 2012 ?
Le président français ne rêve pas à sa réélection en 2012 en se rasant le matin.
“J'avais été très sincère quand, avant 2007, j'avais dit que j'y
pensais en me rasant. Là, je vous dit vraiment avec la même
sincérité: non, je n'y pense pas.”
Mikaël Roparz, avec agences
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