Jean-Louis Mélenchon a promis vendredi de poursuivre sa "lutte politique" contre le système médiatique
Le leader du Parti de gauche a déploré la marchandisation du système médiatique et s'est dit "partisan d'une révolution citoyenne des médias".
Il s'exprimait devant les étudiants du Centre de Formation des Journalistes (CFJ) dont la direction l'avait invité à débattre après son altercation médiatisée avec un étudiant en journalisme de Sciences-Po.
Ciblant le jeune homme, qu'il avait traité de "petite cervelle", Jean-Luc Mélenchon y fustigeait la "sale corporation voyeuriste" des journalistes coupables à ses yeux de faire un "métier pourri".
"Je voudrais tout de suite commencer par dire quelque chose de très clair: il n'y aura ni excuse ni regret", a-t-il prévenu d'emblée vendredi. "Je mène une lutte politique et j'analyse comme des adversaires ceux qui sont opposés à moi", a-t-il poursuivi, traitant tour à tour les journalistes de "professeurs de vérité" ou de "caste d'intouchables".
L''ex-sénateur PS a revendiqué le droit de taper sur les "petits" - comme l'étudiant de Sciences-Po - et les grands noms de la profession, surnommant la directrice de la rédaction de France 2 Arlette Chabot de "duchesse douairière du service public".
Depuis des années, a-t-il poursuivi, et encore plus depuis dix jours que la vidéo a été postée sur le web, "je suis engagé dans une bataille (...) quasi-physique avec une meute qui de jour en jour s'est couverte de ridicule dans l'exercice d'une cléricature".
Sans se cacher d'aimer la provocation - "c'est mon petit mélange personnel" - l'ancien dirigeant socialiste a justifié ce "rapport de lutte" par la nécesssité de réveiller une profession.
"Le système médiatique est tellement enfoncé dans la norme marchande (...) qu'on ne peut pas se contenter de le corriger à la marge", a-t-il fait valoir. Pour lui, "les médias, comme toute autre marchandise, sont soumis aux règles de rentabilité", "du moindre coût humain" et les "conditions sociales et matérielles" dans lesquelles travaillent les journalistes "interdisent l'indépendance d'esprit".
Il s'est également prononcé pour un "Conseil national des médias" réunissant professionnels, syndicalistes, citoyens et élus avec un "pouvoir de sanction".
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