"Il faut aller plus loin et plus vite" dans le rapprochement entre Radio France et France Télévisions, estime le sénateur Laurent Lafon

Invité sur franceinfo, mercredi, le sénateur du Val-de-Marne et président de la commission de la culture au Sénat estime que la "gouvernance unique" signifie plus d'"efficacité, parce que la ligne est claire".
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La Maison de la Radio, à Paris, 8 mai 2020. (BENJAMIN GIRETTE / HANS LUCAS / AFP)

"Il faut aller plus loin et plus vite" dans le rapprochement entre Radio France et France Télévisions, estime, sur franceinfo, mercredi 13 mars, Laurent Lafon, sénateur du Val-de-Marne (Union centriste) et président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a déclaré, mardi lors d'une audition au Sénat, qu'elle souhaitait "une gouvernance unique" de l'audiovisuel public dès cette année. Pour Laurent Lafon, cette "gouvernance unique" signifie plus d'"efficacité, parce que la ligne est claire".

"Il faut que l'ensemble des acteurs de l'audiovisuel public s'engagent fortement et clairement dans ce rapprochement", estime Laurent Lafon. Contrairement à Rachida Dati, il refuse de parler de "fusion" et évoque plutôt une "holding qui fédérerait les différentes structures". D'après lui, il n'y a pas de "différence en termes de mission de service public" entre Radio France et France Télévisions. De plus, "les métiers du son et de l'image sont en train de se rapprocher du fait des évolutions technologiques", affirme-t-il.

"Il faut repenser la question du financement"

Pour le sénateur centriste, la priorité est de revoir les modalités de financement de l'audiovisuel public. "Le dispositif qui a été mis en place suite à la suppression de la redevance prend fin en 2024, donc il faut repenser la question du financement", parallèlement à celle de "l'organisation et de la gouvernance", affirme-t-il. Sans cela, "l'audiovisuel public rentrerait dans une période de flou et d'incertitude", poursuit-il.

Laurent Lafon explique que "la contrainte financière n'est pas liée au mode de gouvernance et d'organisation", mais "à des problématiques budgétaires du côté de l'Etat". "L'idée", selon lui, "c'est de rendre plus fort, plus puissant et d'une certaine manière, plus indépendant le service public avec la question du financement".

Parmi les projets communs de l'audiovisuel public, il y a le développement de l'intelligence artificielle, la lutte contre les fausses informations et la question immobilière, détaille le sénateur qui mentionne la possibilité de faire cohabiter les équipes de France Bleu et de France 3 dans les mêmes locaux pour faire des économies. "Sur ces sujets-là, il y a tout intérêt non seulement à réfléchir, mais aussi à investir ensemble pour être efficaces", indique Laurent Lafon.

"Il faudrait que les deux textes, celui sur la gouvernance et l'organisation comme celui sur le financement, soit étudié à l'Assemblée nationale avant l'été (...) pour qu'ils soient opérationnels d'ici la fin de l'année", indique l'élu centriste pour qui "c'est faisable". L'objectif, selon lui, est d'intégrer le financement de l'audiovisuel public dans le projet de loi de finances 2025.

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