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Grève aux NMPP : aucun quotidien en kiosque aujourd'hui

Le torchon brûle entre la presse et les ouvriers du livre CGT : une nouvelle grève paralyse la distribution des journaux ce matin. Les patrons de presse interpellent {"ceux qui veulent tuer la Presse Quotidienne"}…
Article rédigé par franceinfo
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Cette nouvelle grève de 24 heures des ouvriers du livre CGT (SGLCE-CGT) concernait hier toute la chaîne d’impression et de distribution de l’ensemble des quotidiens nationaux. Les perturbations sont très visibles ce matin : aucun quotidien national n'est disponible en kiosque sur l'ensemble du territoire. Il en sera de même avec Le Monde de cet après-midi (daté de demain). Quant aux hebdomadaires, ils paraîtront avec 24 heures de retard à Paris et dans 11 communes de la région parisienne, et sont distribués normalement ailleurs.

Le SGLCE-CGT dénonce une "précarisation" de la distribution des journaux. De son côté, la Fédération des industries du Livre-CGT (FILPAC-CGT) réclame l’ouverture de négociations "de toute urgence" aux Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP). Les NMPP rappellent qu'elles ont lancé un projet stratégique baptisé "Défi 2010", qu'elles considèrent comme "indispensable pour garantir le développement de la diffusion de la presse en France".

Ulcérés par des semaines d’incidents et de blocages, les patrons de presse ont publié hier sur de pleines pages, une lettre ouverte adressée "à ceux qui veulent tuer la Presse Quotidienne". Les responsables d’Aujourd’hui en France, La Croix, Les Echos, L’Equipe, Le Figaro, France Soir, International Herald Tribune, du Journal du Dimanche, de Libération, du Monde, de Paris Turf et de La Tribune ne visent pas les "nombreux ouvriers des NMPP qui accomplissent leur tâche au service de la distribution des journaux avec dévotion et ténacité", mais "à la poignée d’irresponsables qui depuis deux mois, chaque nuit bloquent la distribution des journaux et brûlent les quotidiens.

"Vos comportements sont en train de tuer la Presse Quotidienne. Arrêtez ! Arrêtez tout de suite. ", concluent les dirigeants des principaux journaux, auxquels L’Humanité ne s’est pas associé.

Gilles Halais avec agences

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