Radio France : la grève suspendue pour la fin d'année, avant une possible reprise en janvier
Les syndicats ont annoncé une trêve pour les fêtes de fin d'année dans la mobilisation débutée il y a près d'un mois contre les suppressions de postes à Radio France. Mais un nouveau préavis de grève doit être déposé pour début janvier, en dépit de propositions de la direction.
Les salariés grévistes de Radio France ont voté vendredi 20 décembre une suspension de la grève, à partir de dimanche 22 décembre au soir minuit. Le mouvement contre le contre le plan de suppression de 299 postes sur trois ans devrait en revanche reprendre en 2020, avec un nouveau préavis de grève déposé dans les premiers jours de janvier. "Le préavis est maintenu jusqu'à dimanche soir puis sera suspendu, pour être redéposé début janvier", a indiqué à l'AFP le représentant de la CGT Lionel Thompson, pour qui les "propositions de la direction ne font pas vraiment bouger les lignes".
Le vote intervient au lendemain d'une journée de grève particulièrement suivie jeudi 19 décembre. Ce mouvement de contestation dans le groupe audiovisuel public a démarré le 25 novembre.
La direction fait plusieurs propositions
Un peu plus tôt dans la journée vendredi, la direction a reconnu dans un communiqué qu'un "désaccord" subsistait sur le plan de réduction des effectifs, à l'issue de premières négociations avec les syndicats. La direction de la radio publique a également proposé l'ouverture de "discussions paritaires sur l'évolution des organisations", ainsi qu'un "étalement dans le temps du calendrier des départs". Ainsi, "la part des départs volontaires à la retraite pourrait être plus largement ouverte aux salariés qui le souhaitent", peut-on également lire dans un courrier adressé à l'ensemble des salariés et signé par la présidente de Radio France Sybile Veil. Ces premières propositions sont soumises à la validation des syndicats.
Les syndicats dénoncent un "dialogue de sourds"
La direction maintient son objectif de 60 millions d'euros d'économies et 299 suppressions de postes (avec 76 créations de postes en parallèle). "C'est un dialogue de sourds. On est très en colère, on pensait qu'on allait avancer", a réagi le représentant Sud Jean-Paul Quennesson. "On a toujours face à nous un seuil incompressible de suppressions de postes auquel on devrait s'adapter. Il aurait fallu commencer par parler des métiers !"
"Il n'a pas été possible d'aboutir à ce stade à un accord", indique de son côté la direction de Radio France, "mais les parties, conscientes de l'importance d'assurer un dialogue social de qualité au sein de l'entreprise, sont convenues de poursuivre les négociations au début du mois de janvier 2020".
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