Grèce : le gouvernement va rouvrir la télévision publique ERT
Pour les anciens salariés de la radio-télévision publique grecque ERT, c'est la fin de plus d'un an et demi de combat. Pour des millions de Grecs, c'est aussi le symbole d'un changement dans le pays. Fermé le 11 juin 2013, le groupe audiovisuel est en passe d'être réanimé, a indiqué ce vendredi le gouvernement de gauche radicale emmené par le leader de Syriza, Alexis Tsipras. Un projet de loi devrait être déposé le 5 mars prochain au Parlement. Cela faisait partie des promesses d'Alexis Tsipras lors de son arrivée au pouvoir il y a quelques semaines.
Mise au silence pour des raisons économiques, ERT employait au moment de sa fermeture quelque 2.600 employés. Et même si ce chiffre pléthorique était régulièrement critiqué en Grèce, la décision du précédent gouvernement de coalition entre la Droite et les socialistes avait été très mal acceptée au niveau mondial. L'organisme des radiotélévisions européennes UER avait condamné cette fermeture, tandis que des manifestations ont régulièrement été organisées devant les locaux athéniens du groupe depuis plus d'un an et demi.
Les anciens pourront revenir
Après la fermeture, le rôle de télévision publique avait été occupé a minima par DT, puis Nerit quelques mois plus tard. Deux entités largement critiquées pour complaisance envers les précédentes autorités. Pour autant, selon une source gouvernementale, la réouverture ne constitue pas un blanc-seing : "Le gouvernement va faire face aux problèmes mais sans les initiatives inadmissibles du précédent gouvernement comme d'imposer un écran noir ". En outre, Nikos Pappas, le conseiller du Premier ministre, affirme que le gouvernement "n'exclut pas une augmentation de la redevance " pour financer un retour d'ERT, annoncé comme officiellement transparent pour les finances publiques.
Enfin, et ce n'est pas la moindre des nouvelles, le projet de loi déposé le 5 mars prévoit "le retour au travail des licenciés du 11 juin 2013 qui le souhaitent ". Après la fermeture, beaucoup de salariés étaient partis en retraite, d'autres avaient été licenciés tandis que d'autres, enfin, avaient trouvé de la place dans le groupe de transition, Nerit.
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