Google a été épinglé pour la première fois mercredi par l'Autorité française de la concurrence
C'est ce qu'a annoncé cette dernière, estimant que le moteur de recherche américain avait refusé "de façon discriminatoire" de diffuser des liens sponsorisés pour la société Navx.
Celle-ci commercialise et conçoit des bases de données de localisation des radars routiers pour GPS. Elle avait saisi l'Autorité de la concurrence en février.
Elle s'est élevée contre la suspension "unilatérale" de son compte en novembre 2009 par Google, a indiqué l'Autorité dans un communiqué.
Google arguait que "la publicité pour les avertisseurs (de radars, ndlr) et les bases de données était contraire à sa politique de contenus", redéfinie en 2008, selon cette source.
Mais le moteur de recherche n'a pas informé de la même façon toutes les sociétés concernées, par écrit, avant de suspendre leurs comptes, estime l'Autorité. En outre, les fabricants de GPS comme TomTom et Garmin, qui équipent leurs appareils de telles bases de données, ne sont pas exclus du service de publicité par liens sponsorisés de Google, AdWords.
AdWords a "été mis en oeuvre par Google dans des conditions qui manquaient d'objectivité et de transparence et qui conduisaient à traiter de façon discriminatoire les fournisseurs de base de données radars", juge l'Autorité de la concurrence, qui a ordonné à Google de rétablir dans les cinq jours le compte de Navx.
L'Autorité de la concurrence se prononçait à titre conservatoire, la décision devrait prendre plusieurs mois.
« C"est une importante victoire pour l"ensemble des sociétés qui vendent des produits sur Internet et qui sont susceptibles d"être exposées à ces désagréments commerciaux », a déclaré Jean Cherbonnier, Président Directeur Général de Navx. « Surtout, cela permettra à tous d"être désormais traités équitablement par le moteur de recherche, dans le respect du droit commercial français ».
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