G8 : Nicolas Sarkozy retire sa confiance au régime syrien
Lors de la conférence de presse finale du sommet du G8 à Deauville, Nicolas Sarkozy a écarté l'idée d'une médiation de la Russie avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
“Il n'y a pas de médiation possible ” avec Mouammar Kadhafi,
a dit le président français.
Le chef de l'Etat a souhaité“ l'intensification de l'intervention militaire pour protéger les populations dans le cadre de la résolution 1793” des Nations unies.
“Il y a une grande unanimité sur cet objectif”, a-t-il affirmé. “M. Kadhafi a en main sa situation personnelle. Il part et il évite bien des souffrances au peuple libyen. Il s'entête et lui-même en paiera les conséquences ”, a-t-il ajouté.
_ Le président français a aussi affirmé qu'il comptait se rendre à Benghazi, le fief de la rébellion libyenne, avec le Premier ministre britannique David Cameron.
De son côté, le régime libyen dit ne pas se sentir "concerné" par ces déclarations. "Le G8 est un sommet économique. Nous ne sommes pas concernés par ses
décisions ", explique le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères Khaled
Kaaim
Les pays du G8 "consternés" par la Syrie
Le chef de l'Etat a implicitement demandé le départ du président syrien Bachar el-Assad.
“Nous avons tout fait pour ramener la Syrie dans le concert des nations”, a-t-il expliqué. “Malheureusement, j'ai le regret de dire que les dirigeants syriens font une formidable marche en arrière”.
“La France dans ces conditions retire sa confiance et dénonce ce qui doit être dénoncé”, a conclu le président français.
Jamais jusqu'ici le président français n'avait eu de mots aussi durs à l'égard du dirigeant syrien, avec qui il a tout fait pour renouer le contact au début de son quinquennat.
La répression exercée par le pouvoir syrien a fait plus de 1.000 morts et entraîné l'arrestation de 10.000 personnes depuis que le printemps arabe a gagné ce pays, à la mi-mars.
Au sujet de la crise en Grèce, Nicolas Sarkozy a écarté l'idée d'une restructuration de la dette mais il a estimé que le secteur privé pourrait prendre “une part du fardeau”.
“Si la restructuration, ça veut dire qu'un pays européen ne doit pas rembourser ses dettes, alors c'est un mot qui ne fera pas partie du vocabulaire de la France”, a dit le président français.
_ Enfin, sur l'affaire Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy, qui ne s'était pas encore exprimé publiquement, juge qu'elle est “ suffisamment triste pour que l'ensemble des responsables politiques essayent de garder de la hauteur de vue et de la dignité”.
“Devant tous ces événements il y a des sentiments mêlés, qui peuvent être contradictoires et qui appartiennent à chacun”, a-t-il ajouté.
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