G20 : un week-end pour observer le nouvel ordre économique mondial
Dessine-moi un nouvel ordre économique mondial. C'est moins poétique qu'un mouton, mais c'est, pour simplifier, le but du G20 Finances qui se déroule à Paris ce week-end. Les ministres des Finances et les directeurs de banques centrales des 20 pays du groupe se retrouvent dès ce soir, pour un dîner à l'Elysée, avec un discours de Nicolas Sarkozy en guise de hors d'œuvre.
Ils iront ensuite se réunir au ministère des Finances, à Bercy. Mais chacun s'accorde à convenir qu'il serait vain d'attendre de grandes réformes de ce petit week-end sur les bords de Seine.
Les participants travailleront d'abord à trouver les outils pour cartographier et mesurer les nouveaux équilibres économiques mondiaux. Les pays émergents pèsent de plus en plus lourd, au point de représenter la moitié du PIB mondial. La Chine à elle seule, détient 30% des réserves mondiales de change. Et son dynamisme s'impose de plus en plus à l'Europe et aux Etats-Unis, réduits au rôle de consommateurs, lourdement endettés qui plus est, surtout en ce qui concerne les USA.
La ministre française Christine Lagarde annonce toutefois qu'elle évoquera quelques-unes des réformes voulues par la France : un système monétaire plus stable, des prix des matières premières moins volatiles par exemple. Mais l'ambition se limitera à lutter contre les abus.
DSK EN “PRÉ-PRÉ-CAMPAGNE” ?
Ce sommet du G20 Finances se double d'un petit évènement politique plus franco-français. Dominique Strauss-Kahn sera en effet présent autour de la table en tant que président du FMI. Le possible futur candidat à la candidature socialiste laisse encore planer le mystère autour de sa présence sur la ligne de départ de l'élection présidentielle de 2012, tenu au silence par sa fonction.
Il fera face à son rival potentiel, Nicolas Sarkozy, et tentera de secouer son image de grand argentier technocrate planétaire. Puisqu'il sera à Paris, autant faire d'une pierre deux coups et en profiter pour lancer un plan communication. Il s'échappera donc du ministère de l'Economie et des Finances pour aller se montrer face aux lecteurs du Parisien et sous les caméras de France 2. Il pourrait indiquer s'il se représente ou non pour un nouveau mandat à la présidence du FMI, ce qui permettrait aux augures de conjecturer sur sa candidature pour 2012. Au PS, un candidat ne se dessine pas d'un seul coup de crayon.
Grégoire Lecalot
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.