Elle a fait vivre nos télévisions et nos radios publiques pendant plus de 40 ans. Désormais, la contribution à l'audiovisuel public, c'est du passé. D'après Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cette suppression profite au portefeuille des Français et "représente une économie de 138 euros par foyer". Mais le gouvernement compensera ce financement avec une part de la TVA, l'impôt sur la consommation. Les Français paieront-ils réellement moins d'impôts ?Un financement qui questionneSi le gouvernement a pour l'heure écarté une hausse de la TVA, "la consommation va croissante, et donc les ressources TVA vont vraisemblablement augmenter, ce qui permet au gouvernement de faire le pari que prélever sur cette somme globale quelque 3,5 milliards au profit de l'audiovisuel public, ça ne sera pas une saignée terrible", explique Martin Collet, professeur en droit public à l'université Panthéon-Assas. Mais ce pari dépend de la bonne santé économique du pays et comprend une date d'expiration : à partir de 2025, il sera interdit d'allouer une taxe à des produits sans lien avec elle. Il faudra donc trouver une nouvelle source de financement, qui pourrait par exemple être un nouvel impôt.