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Vidéo Que représentent les 4 milliards alloués à l’audiovisuel public français?

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L’État donne chaque année à l’audiovisuel public français 4 milliards d’euros, pour financer ses équipes et ses programmes. Une somme qui fait débat. Philippe Bailly, spécialiste de l’économie des médias, remet ce chiffre dans son contexte.
VIDEO. Que représentent les 4 milliards alloués à l’audiovisuel public français? L’État donne chaque année à l’audiovisuel public français 4 milliards d’euros, pour financer ses équipes et ses programmes. Une somme qui fait débat. Philippe Bailly, spécialiste de l’économie des médias, remet ce chiffre dans son contexte. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
L’État donne chaque année à l’audiovisuel public français 4 milliards d’euros, pour financer ses équipes et ses programmes. Une somme qui fait débat. Philippe Bailly, spécialiste de l’économie des médias, remet ce chiffre dans son contexte.

Ce que ça coûte aux Français, jusqu'à la suppression de la redevance, c'était de l'ordre de 30 à 40 centimes par jour pour bénéficier de l'ensemble des chaînes de France Télévisions, de l'ensemble des antennes de Radio France, de France 24, de RFI et des autres services publics encore”, explique Philippe Bailly, spécialiste de l’économie des médias. Depuis quelques jours, la somme donnée aux médias pour leur financement par l’État fait débat. D’une hauteur de 4 milliards d’euros, ils concernent tout l’audiovisuel public français, et donc non les groupes privés. 

“Les polémiques elles sont vieilles comme le service public audiovisuel”

Pourtant, il estime que cette somme importante, si elle était redistribuée dans d’autres secteurs, ne permettrait pas de régler tous les problèmes. “On est sur des ordres de grandeur qui sont vraiment différents et dans lesquels les vases sont de tailles trop différentes pour qu'on puisse espérer un effet de vases communicants. 4 milliards pour l'ensemble du service public audiovisuel d'un côté, 140 milliards rien que pour l'Éducation nationale de l’autre. Donc on voit bien que supprimer les antennes du service public, on serait loin d'avoir résolu la question du financement de la carrière des profs, du recrutement de profs de qualité, etc. Et même chose si on parle de magistrats, de policiers, de médecins, d'aides-soignantes ou d'infirmières”, détaille Philippe Bailly.

Pour lui, ce débat sur le financement n’est pas nouveau. “Les polémiques autour du service public audiovisuel, elles sont, je pense, vieilles à peu près comme le service public audiovisuel, avec une particularité, c'est que vous ne sortez jamais de la polémique. Si le service public fait beaucoup d'audience, on lui reproche d'aller sur le terrain des chaînes commerciales, de prendre la place des chaînes commerciales, si elle ne fait pas assez d'audience parce qu'elle met des programmes trop exigeants à l'antenne, on lui reproche de gaspiller l'argent public et de gaspiller l'argent du contribuable”, ajoute le spécialiste. 

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