France Télévisions va entrer en négociations exclusives avec le consortium constitué de Publicis et de Financière Lov
Objectif : céder au producteur Stéphane Courbit la régie publicitaire France
Télévisions Publicité.
Le conseil d'administration, qui s'est tenu mercredi dans la matinée, "a mandaté" le président de France Télévisions Patrick de Carolis pour engager les négociations exclusives avec le consortium Lov-Publicis", a indiqué France Télévisions.
FTP commercialise les espaces publicitaires et le parrainage des chaînes de l'audiovisuel public et d'un portefeuille de médias indépendants (Discovery Channel, FoxLife, Euronews, TV5Monde, sites internet fixes et mobile).
Pour perdurer et assurer son développement après fin 2011 et l'arrêt total de la publicité à France Télévisions, FTP s'est mis d'accord avec son actionnaire pour rechercher des partenaires industriels et financiers.
Lors du lancement de la procédure de vente de FTP , quatre candidats étaient en lice: Lagardère, Hi-Media, NextRadioTV, et le consortium Publicis-Financière Lov.
Lagardère Active s'est retiré de la course en décembre
Cependant, Lagardère Active s'est retiré de la course en décembre, après que le président de FTP, Philippe Santini, eut "publiquement pris parti" pour Hi-Media et Stéphane Courbit. Depuis début janvier, la presse indiquait que Stéphane Courbit (ex-patron d'Endemol France) était favori.
Selon le site internet d'information Mediapart, le consultant Alain Minc, qui aurait conseillé à Nicolas Sarkozy de supprimer la publicité sur France Télévisions, détient 3% du capital de Financière Lov.
Le futur contrat de cession va intégrer "des clauses juridiques très claires et précises" afin d'écarter "tout risque de conflits d'intérêts ou concurrentiel" entre les nouveaux actionnaires et FTP, permettant également de "garantir le maintien de l'absolue indépendance de la ligne éditoriale de France Télévisions", précise le groupe public.
Plusieurs syndicats demandent à France Télévisions de surseoir à la vente
La semaine dernière, plusieurs syndicats de France Télévisions ont demandé à Patrick de Carolis de surseoir à la vente de FTP ou d'y renoncer. "C'est une très mauvaise nouvelle pour France Télévisions", a commenté à l'AFP Marc Chauvelot secrétaire général du syndicat SNRT-CGT France Télévisions et représentant le CCE au conseil d'administration.
"Nous sommes très amers qu'un patrimoine public soit cédé à un groupe privé alors qu'il y a beaucoup d'incertitudes sur le financement de France Télévisions et le maintien de la suppression de la publicité", a-t-il ajouté.
Le consortium Lov-Publicis "garantit qu'il n'y aura pas de plans sociaux sur trois ans en Métropole mais rien n'est dit sur les 65 salariés qui travaillent en Outre-Mer", a-t-il ajouté.
FTP, qui compte 280 salariés, devait engranger en 2009 des recettes publicitaires dépassant de quelque 150 millions d'euros les objectifs prévus.
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