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Près de 400 journalistes sont détenus dans le monde, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières

La Chine reste en tête avec 117 journalistes détenus, devant l'Egypte et l'Arabie saoudite, selon le rapport de l'organisme publié lundi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un dossier de Reporters sans frontières rendu public le 25 avril 2018, à Paris.  (BERTRAND GUAY / AFP)

Il "reste à un niveau historiquement haut". Le nombre de journalistes détenus à travers le monde s'élevait à 387 fin 2020, un chiffre quasi stable sur un an, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié lundi 14 décembre. 

Comme en 2019, où l'ONG avait recensé 389 journalistes emprisonnés pour avoir exercé leur métier, cinq pays concentrent plus de la moitié d'entre eux (61%). La Chine reste ainsi en tête avec 117 journalistes (professionnels ou non) détenus, devant l'Egypte (30), l'Arabie saoudite (34), le Vietnam (28) et la Syrie (27).

Arrestations liées la crise sanitaire

Les femmes, "de plus en plus nombreuses dans la profession, ne sont pas épargnées", dénonce le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, cité dans un communiqué.

D'après le rapport, 42 d'entre elles "sont actuellement privées de liberté", contre 31 en 2019 (+35%). Au total, 17 ont "été jetées derrière les barreaux" au cours de l'année, dont quatre en Biélorussie, centre d'"une répression sans précédent depuis" la réélection jugée frauduleuse d'Alexandre Loukachenko.

Autre évolution notable : l'augmentation des arrestations liées la crise sanitaire, avec 14 journalistes "toujours sous les verrous" en raison de leur suivi de la pandémie, dont sept en Chine. RSF, qui a lancé en mars l'Observatoire 19, dédié à la question, a enregistré "plus de 300 incidents directement liés à la couverture journalistique de la crise sanitaire" entre février et fin novembre, impliquant près de 450 journalistes.

Par ailleurs, "au moins 54 journalistes sont actuellement détenus en otages" en Syrie, au Yémen, et en Irak, leur nombre ayant baissé de 5% en un an. L'ONG recense en outre quatre journalistes portés disparus en 2020, alors qu'aucun nouveau cas de disparition n'avait été enregistré en 2019. Ils sont originaires du Moyen-Orient, d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine.

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