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Climat : sommet de Poznan entre craintes et espoirs

Dix ans après Kyoto, le monde entier se retrouve au chevet de la planète, pour jeter les bases d’un futur accord censé juguler l’envolée du thermomètre. Entre craintes liées à la crise économique, et espoirs d’une plus grande implication des gros pollueurs…
Article rédigé par franceinfo
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Quelque 10.000 délégués représentant gouvernements, entreprises et ONG lancent à Poznan (Pologne) le compte-à-rebours vers un nouvel accord mondial sur le climat. L’objectif est d’obtenir dans un an à Copenhague (Pays-Bas), de nouveaux engagements – plus contraignants – des 192 pays signataires de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques.

Car les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) n’ont jamais été aussi élevées. La Chine est devenue le premier pollueur au monde. Et avec les quatre autres grands pays émergents (Inde, Brésil, Afrique du Sud et Mexique), elle pollue désormais autant que les pays riches.

Or, seuls les pays industrialisés avaient ratifié le protocole de Kyoto, acceptant ainsi des contraintes – que d’aucuns jugeaient déjà nettement insuffisantes – de réductions de leurs émissions polluantes sur la période 2008-2012. Pas les pays en voie de développement. Ce qui avait conduit Washington à ne pas ratifier l’accord.

A Poznan, les Etats-Unis sont représentés pour la dernière fois par l’équipe Bush. Et la future administration Obama semble bien mieux disposée que la précédente en matière de lutte contre la pollution : Barack Obama s’est déjà engagé à ramener d’ici 2020, les émissions de GES des Etats-Unis à leur niveau de 1990. Ce qui ne manque pas d’ambition car, en raison notamment de l’accroissement démographique, elles ne devraient pas culminer avant 2025.

"Un défi incroyable"

Parvenir à un accord alors que le monde entier est frappé par une crise financière et économique sans précédent depuis 1929, est un "défi incroyable", de l’aveu même d’un porte-parole de l’ONU. Et même en Europe. Ainsi, la Pologne – dont 93% de l’électricité provient de centrales au charbon – et l’Italie s’inquiètent pour leur compétitivité, et réclament un train de concessions que les autres dirigeants seraient prêts à accepter.

Sécheresses, inondations, migrations massives, extinctions d’espèces, pandémies, etc. Les scientifiques promettent les pires plaies à la planète si les diplomates se perdent en vaines négociations ou vagues promesses. L’enjeu de Poznan est donc de construire les bases d’un futur accord de Copenhague. De définir qui finance quoi et comment . Les besoins sont considérables, estimés à des centaines de milliards d’euros par an.

Gilles Halais avec agences

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