Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo Zineb el Rhazoui, une ancienne de "Charlie Hebdo" menacée de mort pour avoir affirmé que l'islam devait "se soumettre à la critique"

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
"Charlie Hebdo" : Zineb El Rhazoui, la vie sous protection
"Charlie Hebdo" : Zineb El Rhazoui, la vie sous protection "Charlie Hebdo" : Zineb El Rhazoui, la vie sous protection (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Quatre ans après l'attentat du 7 janvier 2015 contre "Charlie Hebdo", une journaliste qui travaillait pour le journal satirique vit encore sous protection. Zineb el Rhazoui est menacée de mort pour avoir tenu récemment des propos critiques envers l'islam. Elle a décidé de porter plainte face au déferlement de haine dont elle est victime.

C'est désormais l'une des femmes les plus protégées de France, suivie comme son ombre par ses officiers de protection, depuis que ses collègues de Charlie Hebdo ont été abattus le 7 janvier 2015. Près de quatre ans d'une vie ultra planifiée, sans place pour l'improvisation et pour l'insouciance. Zineb el Rhazoui, 36 ans, ancienne journaliste à Charlie Hebdo, est la cible permanente de menaces de mort. Elle qui était au Maroc lors de l'attentat se veut en France l'infatigable critique de l'islam intégriste, du Coran et du voile.

Les dernières menaces datent de mi-décembre, lorsqu'elle est invitée sur le plateau de CNews et qu'elle déclare ceci : "Il faut que l'islam se soumette à la critique, à l'humour, aux lois de la République, au droit français". Dans la foulée, cette militante laïque est l'objet d'un torrent de haine qui se déverse sur les réseaux sociaux. Pour Zineb el Rhazoui, ces menaces prouvent qu'elle mène un juste combat. Selon elle, il y a un abcès à crever sur la question de l'islam en France.

En septembre dernier, elle avait par exemple déclaré que le voile faisait partie du "package idéologique menant au terrorisme". Des propos-chocs, mais qu'elle assume. Malgré les menaces, Zineb el Rhazoui ne renoncera pas à ses discours critiques, jugés offensants par bon nombre de musulmans. C'est pour elle un combat fondamental. Un combat qu'elle continuera à mener au nom des 12 victimes de l'attentat de Charlie Hebdo.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.