"Charlie Hebdo" prend la défense de l'animateur Tex, évincé de France 2 après une blague sur les femmes battues
Dans son éditorial, Riss, rédacteur en chef de l'hebdomadaire, défend "la liberté de rire avec quelque chose qui n'est pas drôle".
Tex compte un nouveau soutien. Après quelques humoristes, c'est au tour de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo de prendre part au débat sur l'éviction de Tex par France 2 après une blague sur la violence conjugale. Dans l'éditorial du numéro à paraître mercredi 20 décembre, Riss écrit : "Qu'importe que les blagues soient drôles ou pas, qu'elles aient de l'esprit ou pas, qu'elles soient fines ou grossières". Selon lui, "ce qui compte, c'est de s'approprier une liberté et d'en faire usage : je ris, donc j'existe".
"Le féminisme a bon dos"
"Le féminisme a bon dos", juge Riss. "Cette explication est inacceptable, car c'est toujours par ce procédé qu'on censure et qu'on interdit", poursuit-il. Dans "une France de corbeaux, de lâches et de délateurs, qui croient défendre le bien, mais ne défendent que leur servilité (...) on s'adresse aux citoyens comme s'ils étaient des gosses. On leur fait les gros yeux quand ils disent des gros mots", regrette-t-il.
C'est la théorie de l'huile sur le feu. Et si vous riez à une blague, vous contribuez à aggraver l'injustice que l'humour a eu l'audace de mettre en scène.
RissCharlie Hebdo
"Ne faites pas de blagues sur la religion, car vous stigmatisez les croyants. Ne faites pas de blagues sur les petits enfants qui se font tripoter, car vous banalisez la chose. Ne faites pas de blagues sur les handicapés, car vous aggravez leur situation", écrit-il.
De son côté, France 2 avait affirmé que Tex avait déjà été mis en garde à "plusieurs reprises". "Le public a manifesté très clairement son mécontentement depuis plusieurs mois face à certaines de ses déclarations humoristiques à l'antenne", selon la chaîne.
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