Ne pas renoncer à la caricature et republier les dessins de Charlie Hebdo afin de défendre la liberté d'expression, est-ce nécessaire ? Oui, selon Emmanuel Macron. Dans le monde cependant, la question fait débat. "Nous nous devons d'agir avec respect pour les autres et chercher à ne pas blesser ceux avec qui nous partageons notre société," avance ainsi Justin Trudeau, le Premier ministre canadien.Le président indonésien intransigeantLa divergence de points de vue est plus marquée en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde. Le président indonésien, Joko Widodo, réprouve les attentats commis sur le sol français, mais fait part de son désaccord avec son homologue. "La liberté d'expression qui porte atteinte à l'honneur, à la pureté et au caractère sacré des valeurs et des symboles religieux ne peut être justifiée et doit être arrêtée," affirme-t-il. Samedi 31 octobre, des milliers de manifestants se sont rassemblés au Yémen pour condamner le soutien du président français aux caricatures.