Attentats de 2015 : le kiosquier de Charlie Hebdo raconte l’horreur
Mercredi 2 septembre s’ouvrira le procès sur les attentats de 2015 ayant frappé Charlie Hebdo, Montrouge (Hauts-de-Seine) et l’Hyper Cacher de Vincennes (Val-de-Marne) pour un terrible bilan de 17 morts. L’ancien kiosquier de Charlie Hebdo raconte ce jour funeste.
Loin de Paris, loin de son kiosque à journaux, Patrick Deschamps tente toujours de se détacher des souvenirs du 7 janvier 2015. Chaque minute de cette journée est gravée dans sa mémoire. En quelques heures, il a croisé les tueurs et leurs victimes. C’est l’un des premiers à avoir vu les frères Kouachi, l’un des derniers, aussi, à avoir parlé à Cabu et Wolinski. Ce jour-là, Patrick Deschamps n’est pas au courant qu’à quelques mètres de son kiosque, les frères Kouachi ont semé la mort à Charlie Hebdo. Ils tombent nez à nez avec les deux terroristes, en fuite.
"Il n’y a pas à résister"
Les deux hommes forcent alors l’ancien militaire à descendre de son véhicule pour le lui voler. "Je me suis dit, ce n’est pas quelque chose d’ordinaire. Il n’y a pas à résister. Il n’y a rien à faire. On ne peut pas lutter. Ce sont des gens contre qui il n’y a rien à faire", raconte-t-il. Aujourd’hui, Patrick Deschamps savoure sa retraire, dans le sud, sans jamais oublier qu’il a frôlé la mort. Il veut garder de la distance par rapport à tout ce qui s’est passé. Il est loin de se considérer comme une victime.
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