Bonus: ce qui va vraiment changer
Pour Nicolas Sarkozy, c’est la preuve que des deux cotés de l’océan Atlantique, des dirigeants veulent mettre un terme à des « rémunérations scandaleuses ». A l’issue du sommet de Pittsburgh, le Président de la République s’est félicité de la décision prise par les 20 pays participants d’encadrer les bonus versés par les traders et les banquiers.
La déclaration finale des chefs d’Etat lie clairement les « rémunérations excessives » aux « excès de risque » et reprend à son compte les préconisations du Conseil de stabilité financière. Cette instance informelle avait proposé de rationaliser les systèmes de calcul de rémunération des traders et des dirigeants pour qu’elles n’incitent plus à des prises de risques excessives mettant en danger les entreprises, mais soient "liées à la performance globale de la société et à la nécessité de maintenir une base saine de fonds propres". Plus question de maintenir de fortes primes quand une banque manque d'argent ou quand elle en perd. Les bonus ne pourront plus être garantis au-delà d'un an. D'après le quotidien Les Echos, la part variable de la rémunération des salariés employés dans les activités les plus risquées devra se situer "entre 40 et 60%". Des comités indépendants seront chargés à l'intérieur des institutions financières, de contrôler ces rémunérations.
Même si le chef de l’Etat français se félicite que le G20 se soit inspiré des solutions adoptées en France, aucune limite chiffrée, relative ou absolue, n’a été décidée, alors que les Français et les Allemands le réclamaient. Surtout, le G20 laisse beaucoup de latitude aux gouvernements pour ces mesures, comme l’explique Les Echos. Cependant, ce sont bien les banques centrales qui seront chargées de surveiller les rémunérations.
Sébastien Borgeaud
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